Les artistes de tous bords ont toujours eu la sincérité et la prétention de vouloir dénoncer les plus grands maux de nos sociétés. De Guernica à, plus récemment, Woman Are Heroes en passant par Le dernier jour d’un condamné, les exemples sont légions. En revanche pour ce qui est de l’écologie, ces derniers se sont longtemps faits plus timides. C’est heureusement chose révolue grâce à de nombreux artistes contemporains qui s’engagent pour refuser le développement insoutenable à l’occidentale.
C’est le cas par exemple de l’oeuvre My Hands Smell of You
(en photo ci-dessus) de l’artiste indien Krishnaraj Chonat. Actuellement exposée au centre Pompidou au coeur de la sublime exposition Paris Dehli Bombay. Le jeune originaire de Bengladore dénonce les milliers de cargos remplis de déchets électroniques, en provenance de l’occident, qui affluent chaque année vers l’Inde pour y être recyclés dans des conditions à la limite du supportable. Ainsi lors de son passage devant ce mur massif de souris et de claviers obsolètes, le visiteur se retrouve face à face avec l’absurdité des nouvelles technologies et de leur éphémérité. Mais rassurez-vous, à la fin de l’exposition, le spectateur rencontre l’envers de cette fresque : un mur recouvert de santal, le savon naturel indien. Une touche d’espoir de l’artiste qui met dos à dos les contradictions de son pays natal. La tradition et ses métodes naturelles contre la modernité et ses montagnes de déchets.
Autre exemple d’initiative artistique engagée (à voir ci-dessus), la Fondation Nationale pour la Culture allemande vient de lancer un appel à projet « écolos » dans la ville de Berlin. Et ce sont pas moins de 800 artistes qui ont répondu à l’appel. Même si la ville est connue pour être le nouveau refuge des artistes du monde entier, la réussite de se projet montre bien que l’écologie pourraient bientôt devenir une nouvelle thématique forte des artistes contemporains.