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LE COMPLEXE DU CASTOR – critique

Par Tedsifflera3fois

Un film de Jodie Foster avec Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin et Jennifer Lawrence
Drame – USA – 1h31 – Sorti le 25 mai 2011
Synopsis : Walter sombre dans la dépression, sa femme décide de l’éloigner pour protéger leurs enfants. Mais quand Walter trouve par hasard une marionnette de castor, il reprend soudainement goût à la vie.

Le complexe du castor - critique
Le Complexe du Castor semble vouloir marcher derrière les pas d’un chef d’oeuvre du cinéma américain : American Beauty. Dans une banlieue parfaite et morne, Walter et Meredith vivent une vie parfaite et morne, partagée entre leur travail et leurs enfants, dont le plus grand est en pleine remise en question adolescente. Le Complexe du Castor, comme American Beauty, est l’histoire d’une renaissance, celle d’un homme qui trouve enfin la force d’être celui qu’il a envie d’être, en dépit des conséquences et du risque évident de bousiller son confort et sa famille.

Les similitudes ne s’arrêtent pas là : une voix off ironique accompagne le spectateur dans l’histoire tandis qu’une romance se fait jour entre deux lycéens qui portent en eux les douleurs de leur famille et qui essaient tant bien que mal de trouver et d’exprimer la beauté du monde.

Mais Le Complexe du castor n’est pas du tout un thriller, Jodie Foster n’a pas le génie de Sam Mendes et son film n’arrive pas à changer de ton avec la maestria d’American Beauty.

Cependant, Le Complexe du castor a quelques atouts cachés. Plus qu’une histoire de famille, c’est l’histoire d’une folie. C’est sur ce terrain glissant et un peu terrifiant que le film trouve sa spécificité et son véritable intérêt. Entre les plans consensuels de disputes et de réconciliations familiales, l’épouvante s’installe doucement, accompagnée d’un léger humour noir.

Derrière un pitch plutôt courageux se cache une tragédie familiale trop classique. Mais derrière cette tragédie familiale se cache un film sombre et effrayant. Walter reprend pied à mesure qu’il sombre. La frontière illusoire entre esprit sain et folie vole en éclat. Et le regard des autres, toujours plus menaçant, enferme chacun dans sa propre logique individuelle. Le Complexe du castor, dans ses meilleurs moments, arrive à mesurer le gouffre qui nous sépare de ceux qu’on aime, de celui qu’on essaie d’être pour les autres et de celui qu’on voudrait être pour nous-mêmes.
Note : 6/10


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