Me pliant à ses désirs, je me mis en quête de la seconde surprise. Elle me guida par un « chaud froid », selon que je m’approchais ou m’éloignais du but. Je me dirigeai tout d’abord vers la tablette qui lui servait de bureau, mais un « froid » espiègle m’accueillit. Dépitée, je m’avançai vers les placards sans plus de succès. Je me lançai alors vers le lavabo où ses affaires de toilette étaient éparpillées, flacons, linges, savons et parfums. Elle me laissa examiner ces trésors quelques instants – était-ce à dessein ? –, puis me gratifia d’un nouveau « froid ». Assise sur une chaise en paille, elle me regardait en souriant. Je m’approchai de la couverture. Elle m’encouragea par un « un peu moins froid », je m’enhardis. Je la regardai, la main suspendue au dessus des draps dans l’attente d’un veto prenant la forme d’un « froid », mais rien ne vint, alors je soulevai le haut des draps en tremblant, distinguant un renflement au niveau des oreillers. Malheureusement, il s’agissait d’un pli de la couverture. La mine contrite, je sentis une vague glacée refluer vers les extrémités de mon corps. Explorer ainsi son lit paraissait pour le moins déplacé, j’étais rouge de confusion sous l’effet conjugué de l’alcool et de… Que sais-je, toujours est-il qu’elle me guida par un « presque froid », et je refermai les draps. Je me tournai vers elle et avançai d’un pas : « chaud, mais attention, ce n’est pas encore brûlant ! ». Ses yeux moqueurs me toisaient hardiment, moi et ma gaucherie juvénile. Je m’approchai d’elle lentement et me trouvai à moins d’un mètre quand elle annonça « très chaud ». Je regardai aux alentours, il n’y avait rien hormis le lit que j’avais déjà examiné, un mur vide de toute étagère et elle, assise sur la chaise. Elle rit en me voyant désemparée, debout devant elle, ne sachant plus que faire.
A suivre...