Pour tous ses lecteurs, il restera l’inoubliable peintre de la « nudité métaphysique » de l’homme, comme il aimait à la désigner. Jorge Semprún avait mis son génie d’écrivain au service de la description de l’horreur de la déportation. Plus que des livres, ses textes portent le témoignage ardent de la souffrance et la clameur muette de tous ceux qui ne sont pas rentrés. Résistant, militant mais aussi Ministre, Jorge Semprún a traversé le siècle en combattant infatigable de la justice, de la liberté et de l’égalité. Survivant de la déportation, c’était aussi un grand européen, qui connaissait la valeur et le prix de l’unification de notre continent.
Martine Aubry a également déclaré : "Je garderai longtemps en mémoire nos conversations. Avec lui, c’est un grand homme qui s’éteint. L’Europe, l’Espagne, la France, perdent un sage dont la voix manquera".