Programmée le 30 octobre prochain, l’épreuve bahreïnie vient chambouler la fin de saison, décalant le Grand Prix d’Inde au mois de décembre. Mais c’est avant tout la situation politique contestée qui règne à Bahreïn qui trouble l’esprit de Webber. Après s'être déjà exprimé sur le sujet tout récemment, il n’a à nouveau pas hésité à parler d'un malaise à l’idée de courir à Bahreïn en octobre prochain.
"Mon opinion reste inchangée depuis que l’on m’a questionné à ce sujet à la fin du mois de février. Même si la décision a été prise, je serais très surpris si le Grand Prix de Bahreïn avait lieu cette année." a prédit l’australien.
"À mon avis, le sport aurait dû adopter une position beaucoup plus ferme plut tôt dans l’année, plutôt que de constamment retarder sa décision dans l’espoir de pouvoir reprogrammer la course en 2011. Il est évident que les parties concernées ont eu du mal à parvenir à une décision, mais malheureusement j’ai l’impression qu’elles n’ont pas encore pris la bonne." a-t-il ajouté. "Cela aurait plutôt envoyé un message très clair au sujet de la position de la Formule 1 sur une question aussi fondamentale que les droits de l’homme."
"Qu’on le veuille ou non, la Formule 1 et le sport en général ont une responsabilité sociale et de conscience. J’espère que nous serons en mesure de retourner à Bahreïn, même si je crois que ce n’est pas encore le bon moment. En effet, en tant que compétiteur, je ne me sens pas très à l’aise à l’idée de participer à un événement alors que, en dépit des assurances du contraire, il semble inévitable que cela causera davantage de tensions pour le peuple de ce pays."
"Je ne comprends pas pourquoi mon sport veut se placer dans la position d’un catalyseur pour une telle chose." a-t-il martelé.