Le retour du Grand Prix de Bahreïn au calendrier, déjà critiqué par les organisations des droits de l’homme, ne semble enchanter que les organisateurs du Grand Prix, la FIA et le directeur de la FOM Bernie Ecclestone. Ceux-ci pourraient donc avoir quelques difficultés à organiser la course en 2011.
Lors du dernier CMSA, la FIA a en effet décidé de réintégrer l’épreuve bahreïnie au calendrier, le 30 octobre à la place du Grand Prix d’Inde qui lui a été repoussé en décembre. Rappelons que c'est pour des raisons sociales et politiques que l'épreuve n'avait pu être disputée en mars dernier.
Cependant, cette décision n’a été saluée que par les organisateurs bahreïnis, la FOM et bien sûr la FIA. Officieusement, les équipes et les pilotes ne veulent pas retourner dans le Royaume et l’association des équipes, la FOTA, pourrait à présent se réunir afin d’adopter une position commune sur le dossier. Il ne faut pas oublier que leur décision, si elle est contraire à celle de la FIA, doit être appliquée, car c'est au cours de cette saison 2011 que le calendrier actuel a été remodelé.
"Toutes les équipes de la FOTA prennent note de la décision prise par le CMSA de la FIA. Cette décision est susceptible d’être discutée en interne au sein de la FOTA et une position commune plus détaillée pourrait être définie après que ces discussions aient eu lieu." a précisé un porte-parole de l'écurie McLaren. "Nous utiliserons les moyens corrects pour discuter de cette décision." a assuré pour sa part l'écurie Red Bull.
Bernie Ecclestone et la FIA pourraient donc faire face à une forte opposition de la part des équipes de Formule 1. Selon un journal britannique, les équipes auraient en effet déjà fait part de manière répétée à Bernie Ecclestone qu'elles ne souhaitaient pas aller à Bahreïn, en premier lieu pour des quesitons morales. Plusieurs d'entre elles, en particulier Mercedes, Lotus Renault et Red Bull, ont déjà fait part de leurs doutes.