Le nouveau président de gauche du Pérou, Ollanda Humala, se veut rassurant envers les investisseurs étrangers et cherchent à convaincre les américains.
Humala a confirmé hier qu'il ne souhaitait pas être un clone de Chavez, prenant ses distances avec le président vénézuelien. Dans une interview donnée à Reuters, Humala "considère les Etats-Unis comme un partenaire stratégique", esperant pouvoir travailler avec le gouvernement de Barack Obama pour limiter le trafic de drogue au Pérou, qui est le premier producteur de coca au monde.
En parallèle, Humala espère entretenir de bonnes relations avec tous les pays d'amérique latine, en particulier avec le Brésil qu'il considère comme le leader de la région. Afin de rassurer la bourse de Lima et les investisseurs, Humala a confirmé qu'il nommerait au ministère des finances et à d'autres postes clés de son cabinet, des ministres compétents et expérimentés. "Il s'agira de gens honorables et avec de l'expérience," affirme Humala. " Dans chaque ministère, il y aura un engagement social, permettant d'aider les gens dans le besoin."
Si le Pérou est en plein boom économique, rappelons qu'un tiers de la population totale vit en-dessous du seuil de la pauvreté. Humala, qui a modéré son discours depuis sa défaite lors des élections de 2006 où il passait pour un radical, souhaite que son gouvernement fasse preuve de prudence au niveau fiscal. Enfin, il a modéré son discours concernant la taxation des entreprises pour financer ses programmes sociaux: " je ne sais pas encore quel sera le taux de taxation et nous devons en discuter avec les entreprises." Humala veut donc privilégier le dialogue à la force.