Dieu vit ....
Dieu vit tout ce qu’il fit, que cela était bon.
L’homme à son image était donc parfait
Et la terre bien peuplée n’était pas abandon
Partout une harmonie et Dieu est satisfait.
Un champignon funèbre sur une ville nippone
Un homme qui tue sa femme coups de pieds dans le ventre
Un autre la massacre la traitant de friponne
La noirceur est partout plus noire que du sang d’encre.
Les cascades étincellent descendant les montagnes
Les arbres en la forêt saluent le vent qui passe
Les daims et les chevreuils s’ébattent en la campagne
Les oiseaux dans le ciel se croisent et se dépassent.
Dieu se dit les voyant que tout cela est beau
Il ne manque qu’un être qui soit à mon image
Qui pour me rendre grâce portera mon flambeau
Et sa compagne aura le plus beau des plumages.
Les guerres et les conflits firent des millions de morts
Pour des pépites d’or, des diamants éternels
Les hommes s’entretuèrent n’ayant aucun remord
Conduits par cette soif et le plaisir charnel.
Premier vagissement, un enfant vient de naître,
L’Eglise habillée d’or reçoit le doux serment
De ces jeunes qui veulent ne former qu’un seul être
Sous l’agneau immolé brûle un feu de sarments.
Dans la fosse commune pleine de corps entassés
Un curé en soutane brandit un crucifix
Sanctifiant tous ces meurtres sans être embarrassé
De pater et d’ave en est même prolixe.
Il absoud tous ces morts du crime des assassins.
Et Dieu était content car l’homme à son image
Etait comme un serpent réchauffé en son sein
Il ne rêve que puissance et femmes aux corps volages.
Les prêtres ont oublié et cela sans remord
De nous dire que ce Dieu est marié à la mort.