un nouveau concept de service public à l’UMP : payer pour garder son école

Publié le 08 juin 2011 par Mister Gdec

source de l’illustration : blog de Danielle Brulebois, Conseillère Générale du Canton de Chaumergy,  Première Vice-Présidente du Conseil Général du Jura Conseillère municipale à Chaumergy

Pour garder son école ouverte, un village veut payer son instituteur

Source : LEMONDE.FR avec AFP | 07.06.11 | 

 Un village des Hautes-Alpes se révolte contre la fermeture de son unique classe maternelle par l’inspection d’académie. Son maire a décidé de recruter et de payer à ses frais un instituteur pour « pallier les carences de l’Etat ».

« On a retourné le problème dans tous les sens et c’est la seule solution : nous allons créer une association qui prendra en charge le salaire de l’instituteur, même si ça déplaît à l’inspection d’académie », explique Marcel Chaud, maire sans étiquette de Puy-Saint-Vincent.

La station de ski, qui compte trois cents habitants permanents et dispose de douze mille lits touristiques en saison hivernale, a appris en mars dernier la fermeture dès la rentrée 2011 de sa classe maternelle « en raison d’une baisse des effectifs », selon l’inspection d’académie. Selon Pierre Barrière, inspecteur d’académie des Haute-Alpes, « vingt-trois élèves dont sept enfants en classe maternelle devraient être scolarisés à la rentrée prochaine. » L’inspection a proposé un regroupement pédagogique avec les écoles des communes voisines, pour compléter les effectifs des écoles maternelles de la zone.

POUR « LA SURVIE DU VILLAGE »

Une proposition qui ne satisfait pas le conseil municipal pour « qui cette approche comptable » ne prend pas en compte la « réalité du territoire ». Le maire souligne particulièrement les 800 mètres de dénivelé entre Puy-Saint-Vincent et Les Vigneaux, où pourraient être scolarisés les enfants, qui peuvent s’avérer « difficiles d’accès en particulier l’hiver avec la neige. »

« En fermant cette classe, c’est la survie du village que l’on remet en question », soupire Marcel Chaud, qui assure avoir reçu une quinzaine de CV d’instituteurs. Pour sa part, l’inspection d’académie fait savoir « qu’elle ne reviendra pas » sur la décision de fermeture.