L’abandon du nucléaire par l’Allemagne constitue un « avantage de compétitivité colossal » pour la France, a assuré mardi Nicolas Sarkozy en marge d’un déplacement dans la Nièvre.
Le président de la République, qui a confirmé depuis la catastrophe de Fukushima le choix stratégique de la France en faveur du nucléaire, est en effet persuadé que la sortie allemande du nucléaire entraînerait de fortes hausses des factures électriques pour les entreprises d’Outre-Rhin ainsi que des risques de pénuries électriques.
« S’ils arrêtent leurs centrales, il va bien falloir les remplacer. On sera candidat pour leur vendre de l’électricité et on sera également dans un rapport de compétitivité qui nous sera favorable, tant mieux », a déclaré Nicolas Sarkozy avant de poursuivre : « C’est un avantage de compétitivité pour la France colossal ».
Selon le président de la République, une sortie française du nucléaire coûterait 45 milliards d’Euros à la France et induirait un prix de l’électricité « infiniment plus cher ».
Nicolas Sarkozy a ensuite critiqué en creux le choix allemand et la volonté de certains au parti socialiste d’abandonner progressivement le nucléaire : « l’émotivité, le manque de sang-froid, l’instantanéité du débat médiatique conduisent à prendre des décisions qui sont invraisemblables ».
« De grâce, que toute les forces politiques de la France comprennent que nous sommes les héritiers d’une histoire qui ne nous appartient pas et qu’on ne peut pas, parce qu’il y a eu un tsunami au Japon, considérer que l’on doit appliquer les mêmes règles dans des régions qui ne sont pas au bord de la mer », a conclu Nicolas Sarkozy.