Etat chronique de poésie 1232

Publié le 08 juin 2011 par Xavierlaine081

 

1232

L’amour trouvait son écho

Dans la clarté du soir

Il multipliait ses déclarations

Sur des lèvres étoilées

.

Qui saurait avec tendresse

Démêler l’écheveau du cœur

Se casserait les ongles

Aux nœuds de discordes

Où se brisent les rêves

.

Toi marchant dans les rues désertées

Humant la fraîcheur d’un coucher ardent

Tu contemplais la croissance des feuillages

Attardait ton attention

Aux buveurs d’infortunes

.

En voilà dont le cœur bredouille

D’avoir trop aimé ou pas assez

Ailes brisées ils se donnent rendez-vous

Comme papillons de nuit

Sous les lumières du couchant

Puis s’affaissent en silence

A l’abri des buissons ardents

*

Elle est dure ma ville

Aux âmes en peine

Apres aux miséreux

.

Elle ferme les yeux pour ne rien voir

Se croit vacciné contre les pandémies

Les retours de fortune

Les accidents de vie brisée

.

Elle vaque à ses occupations

Aveuglée de sournoises certitudes

De méchantes rumeurs

.

Elle regarde avec circonspection

Celui qui sort du rang

Ou en tombe

Sous les coups et blessures

Sans condamnation en vue

*

Toi tu m’attends

Dans le nid douillet

Entre deux draps frais

.

Tu t’étonnes de voir mon regard sombre

Ma détresse patente

Tes lèvres avec patience tentent de dénouer

Ce que le jour a laissé de cicatrices

Te retournes dans un souffle

A mon dernier soupir

Entre les bras de nuit

.

Manosque, 4 mai 2011

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