Privatiser Bercy

Publié le 08 juin 2011 par Lecriducontribuable

Nul Français ne peut ignorer la déconfiture de nos finances publiques. Contribuables Associés, Le Cri du Contribuable, d’autres publications avec moins de vigueur et moins d’intégrité, exposent la situation et informent les Français. Les élus sont tous parfaitement au courant. Les conséquences sont connues et parfaitement visibles chez nos voisins. Pourtant, rien n’y fait, la dette se creuse irrémédiablement. Au bord du gouffre, nous devons nous remettre en question radicalement.

Pourquoi ce gouffre? Parce que la collecte de l’impôt et sa redistribution se font de façon irresponsable, parce que la liaison qui existe entre les  hauts responsables de la fiscalité et les élus est « incestueuse », parce que les Français sont « assujettis » à l’impôt et que donc leur opinion à ce sujet n’est pas considérée. En fait, la cause est structurelle. C’est l’organisation qui crée le résultat et non la volonté des hommes.

La solution passe par un changement radical de l’organisation fiscale.

Je propose la privatisation de Bercy.

Elle s’impose pour les raisons suivantes:

  1. Les frais de collecte et de redistribution seront, comme lors de toute privatisation, réduits de façon drastique, donc le rendement sera supérieur.
  2. Le lien « incestueux » entre les inspecteurs généraux des finances, leur cohorte de fonctionnaires fiscaux,  les élus et les juridictions administratives sera rompu, le collecteur-distributeur privé servira d’interface entre les élus et les Français, la justice civile traitera des différends en toute indépendance.
  3. La concurrence entre les différents opérateurs sera bénéfique à la performance de l’impôt et permettra à ce sujet des objectifs ambitieux.
  4. L’assujetti (participe passé du verbe assujettir. Synonymes: opprimer, plier, soumettre) deviendra un client. Contribuables et État pourront enfin avoir des rapports d’associés. En tant qu’acteurs économiques nous n’avons pas besoin de l’État français, alors que lui a besoin de nous. Des rapports associatifs sont un minimum. Le contribuable, devenu client, sera respecté.

Exposée brutalement cette solution incontournable peut surprendre. Je dois remercier Le Cri du Contribuable d’avoir bien voulu me permettre de l’exposer, je serais mal venu de réclamer des pages et des pages pour en mieux parler. Je me permets de vous proposer, pour mieux comprendre le cheminement de mon idée, de cliquer ici.

De votre passion pour ce débat dépendra l’avenir de cette proposition, donc l’avenir économique de notre pays qui ne peut pas se passer d’une véritable association entre l’État et les acteurs économiques, à travers la fiscalité privatisée.

Henri Dumas

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