Mercredi 27 avril
Après cette nuit un peu plus agitée que les précédentes, le réveil au matin est difficile, forcé par le passage de lourdes péniches commerciales qui nous bousculent dans leurs remous malgré leur vitesse d’escargot et nos amarres bien serrées la veille. J’entends un grand bruit pas rassurant vers 8h – je me lève et constate que le bateau n’est plus à plat: l’avant a « grimpé » sur le rebord en béton, on n’a toujours pas compris comment. Visiblement on ne prend pas l’eau, mais cela va compliquer le départ, tout doux tout doux pour se dégager…
Aujourd’hui nous commençons la remontée vers Beaucaire, mais prévoyons de rester dans la région des plages pour profiter encore du beau temps. Le vent est assez fort de nouveau et Météo France nous annonce des raffales à 55km/h dans la journée, donc on va aller se poser dans un port, histoire d’être près d’une pharmacie au cas où la fièvre de la nuit reviendrait, et de pouvoir y manger une glace sans trop bouger.
Nous partons vers 10h30 en direction de Palavas. Le port ne nous inspire pas là-bas, surtout le passage sous un pont à 3.30m – pas sûr à l’oeil que cela passerait… alors nous continuons jusqu’à Carnon où nous accostons comme lundi en longueur à la base privée, chez un autre loueur qui nous accepte aussi pour la nuit à 10 euros, la majeure partie de ses propres bateaux étant en vadrouille ailleurs.
Je prends le vélo jusqu’au centre-ville pour acheter une baguette, des fraises et de la salade et nous pique-niquons sur le bateau à midi. Il fait chaud aujourd’hui – l’après-midi, j’emmène la petite à la plage à vélo pendant que la grande et le capitaine restent se reposer sur le bateau. Le port maritime est à 5mn de vélo du canal, il est très abrité et rempli de voiliers en tout genre sans grande animation en ce milieu de semaine de demi-saison, du coup nous avons les quais pour nous toutes seules à vélo.
Pour le reste, l’appareil photo reste dans le sac à dos, car cette station balnéaire n’est guère qu’un assemblage de béton comme trop de stations « résidences secondaires » des années 60 ou 70, pas vraiment ce que j’aime immortaliser. Mais au moins la plage est en sable et propre, même côté public (car oui il y a surtout des plages privatisées par des bars-restaurants par ici, toujours étonnant pour moi). Halte intéressante en famille pour profiter de la plage, pratique aussi l’amarrage en longueur au ponton pour les Marins d’Eau Douce que nous sommes, mais pas franchement le plus beau de la Camargue.
A notre retour, les enfants s’amusent à essayer de pêcher depuis le ponton, et nous faisons une partie de Mille Bornes en famille avant de retourner à vélo sur le port, cette fois tous les 4, pour manger des crêpes et des glaces, comme promis aux enfants! Tout juste après notre retour vers 21h, un gros grain arrive avec pluie et vent comme Météo France nous l’avait promis, mais cette fois je ne prête plus attention au clapot, rassurée par le confort d’un amarrage « civilisé ».