Hier soir au moment où on se faufilait sous les draps, la pluie commençait à tomber. Le tonnerre s’est mis de la partie et on sentait que ce serait important. Le bruit de la pluie sur la toiture a eu son effet apaisant habituel, il nous a accompagné plus prestement dans le sommeil. Ce confort luxueux ne ressemble toutefois en rien à ce que des centaines de milliers de personnes vivent à chaque fois que la pluie décide passer nous visiter, à tous les jours ou presque depuis quelques semaines, saison oblige. La première particularité de la pluie d’hier est qu’elle s’ajoute à une période assez intense de précipitations liée à une basse pression stationnée dans la mer des Caraïbes. Le service national de météorologie nous a effectivement installés en alerte orange depuis une semaine. La deuxième est qu’elle pouvait faire peur aux personnes qui vivent dans les zones à risque. 78 mm de pluie sur l’aéroport. Et malheureusement, ils sont nombreux. Par zone à risque on pense en premier lieu aux camps, plusieurs sont complètement inondés actuellement. Le deuxième groupe à risque sont ceux qui vivent autour des ravines, nos voisins de Bourdon ont plus que les pieds dans l’eau, disons simplement la boue leur monte aux genoux. Ceux qui résident dans les zones naturellement inondables. Certaines zones de Tabarre (dont l’ambassade américaine et le parc de la Canne à sucre) sont sous le niveau de la mer forment le troisième groupe. Finalement, il a ces zones bidonvillées comme Martissan et Cité Soleil où les gens grugé la mer pour installer des maison sur des sols qui sont en fait des épaisseurs de déchets venus de la ville et compactés par les années. Ils vivent donc sur des amoncellements compacts de déchets très friables en cas de glissement de terrain ou de tremblement de terre. On compte donc plus d’une dizaine de morts dans les dernières heures, des édifices écrasés, des secteurs inaccessibles en voiture, un centre de traitement du choléra amené par le courant … Des familles sur le toit de leur maison dans Cité-Soleil, on attend que Céline viennent nous suggérer de prendre un kayak… Il y a aussi cette section restée debout de l'Hotel Montana qui risque de glisser sur la rue Bourdon un peu plus bas. Cette photo a été prise dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre. D'en bas, on voyait les fondations de la maison. Depuis, on avait réparé, solidifier la structure et les bases de la maison, mais il semble que les pluies des derniers jours auront le dessus sur la ténacité des propriétaires.
Hier soir au moment où on se faufilait sous les draps, la pluie commençait à tomber. Le tonnerre s’est mis de la partie et on sentait que ce serait important. Le bruit de la pluie sur la toiture a eu son effet apaisant habituel, il nous a accompagné plus prestement dans le sommeil. Ce confort luxueux ne ressemble toutefois en rien à ce que des centaines de milliers de personnes vivent à chaque fois que la pluie décide passer nous visiter, à tous les jours ou presque depuis quelques semaines, saison oblige. La première particularité de la pluie d’hier est qu’elle s’ajoute à une période assez intense de précipitations liée à une basse pression stationnée dans la mer des Caraïbes. Le service national de météorologie nous a effectivement installés en alerte orange depuis une semaine. La deuxième est qu’elle pouvait faire peur aux personnes qui vivent dans les zones à risque. 78 mm de pluie sur l’aéroport. Et malheureusement, ils sont nombreux. Par zone à risque on pense en premier lieu aux camps, plusieurs sont complètement inondés actuellement. Le deuxième groupe à risque sont ceux qui vivent autour des ravines, nos voisins de Bourdon ont plus que les pieds dans l’eau, disons simplement la boue leur monte aux genoux. Ceux qui résident dans les zones naturellement inondables. Certaines zones de Tabarre (dont l’ambassade américaine et le parc de la Canne à sucre) sont sous le niveau de la mer forment le troisième groupe. Finalement, il a ces zones bidonvillées comme Martissan et Cité Soleil où les gens grugé la mer pour installer des maison sur des sols qui sont en fait des épaisseurs de déchets venus de la ville et compactés par les années. Ils vivent donc sur des amoncellements compacts de déchets très friables en cas de glissement de terrain ou de tremblement de terre. On compte donc plus d’une dizaine de morts dans les dernières heures, des édifices écrasés, des secteurs inaccessibles en voiture, un centre de traitement du choléra amené par le courant … Des familles sur le toit de leur maison dans Cité-Soleil, on attend que Céline viennent nous suggérer de prendre un kayak… Il y a aussi cette section restée debout de l'Hotel Montana qui risque de glisser sur la rue Bourdon un peu plus bas. Cette photo a été prise dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre. D'en bas, on voyait les fondations de la maison. Depuis, on avait réparé, solidifier la structure et les bases de la maison, mais il semble que les pluies des derniers jours auront le dessus sur la ténacité des propriétaires.