Dans le cadre d’une enquête très aboutie sur la santé des étudiants, la LMDE a notamment évoqué la question de la prise en charge sociale du mal-être des étudiants. Chargée de la gestion du régime obligatoire de protection sociale des étudiants et accessoirement mutuelle santé à titre complémentaire pour ceux qui le désirent, la LMDE dispose d’une profonde connaissance de la jeunesse étudiante sur le territoire hexagonal. En effet, la LMDE maître parfaitement la question de la protection sociale des jeunes puisqu’elle est à la fois une émanation de l’Assurance Maladie et une mutuelle santé ce qui en fait un acteur privilégié du monde médical étudiant. Au-delà de la gestion de la protection sociale (assurance maladie et mutuelle santé), la LMDE s’efforce de comprendre les difficultés mais aussi les malaises qui animent aujourd’hui les étudiants. Il en ressort que 63% des étudiants éprouvent des craintes profondes quant à leur avenir au regard notamment de la médiocrité préoccupante du marché de l’emploi en France.
Or, ce mal-être nécessite souvent l’intervention de professionnels de santé mais ce type de pathologie n’est pas réellement bien remboursée dans le cadre du régime de protection sociale obligatoire des étudiants. Il s’agit en tout cas d’une conclusion formulée par le LMDE dans le rapport susvisé : « La prise en charge par la sécurité sociale des consultations liées au mal-être reste faible. Seuls 30% des étudiants ayant consulté un professionnel de santé ont bénéficié d’un remboursement par la sécurité sociale. Ce faible niveau de remboursement agit comme une barrière dans l’accès à un professionnel ». Dès lors, ces résultats sont absolument édifiants dans la mesure où la prise en charge de la souffrance psychologique des étudiants est fondamentale au regard du cheminement moral nécessaire pour accepter de reconnaître ses difficultés auprès d’un professionnel de santé compétent. En effet et de manière tout à fait désolante, cette faible prise en charge sociale du mal-être des étudiants constitue un frein supplémentaire à la consultation d’un professionnel de santé.