Si la justice venait à faire droit aux requêtes des Bettencourt mère et fille, ce sont, au total, huit instructions judiciaires, nées de la révélation par Mediapart d’enregistrements clandestins réalisés au domicile de l’héritière L’Oréal par son majordome, qui pourraient être closes d’un trait de plume.
L’affaire Bettencourt avait poussé hors du gouvernement l’ancien ministre du travail, Eric Woerth, visé par une enquête ouverte pour «trafic d’influence» au sujet de l’embauche de sa femme dans la société gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt. Plusieurs juges bordelais travaillent également sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, suite aux révélations de l’ancienne comptable des Bettencourt.
Les avocats de Liliane Bettencourt ont réclamé l’annulation des procédures au motif que les enregistrements clandestins du majordome, les principales pièces à conviction du dossier, ne peuvent être exploités par la justice du fait de leur illégalité présumée.
Me Olivier Metzner, l’avocat de la fille Bettencourt, a pour sa part demandé l’annulation de toutes les enquêtes pour une raison différente: la procédure judiciaire, initiée par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, aurait démarré sur des bases illégales.
En effet, le procureur Courroye avait initialement ouvert une enquête préliminaire pour violation de la vie privée afin d’enquêter sur les enregistrements avant même qu’une plainte soit déposée quelques jours plus tard.
Merci à Section du Parti socialiste de l'île de ré