J’ai écris sur ce
sujet il y a déjà 2 semaines, mais il semble manifestement, que la question ne
fasse que commencer à tarauder les journalistes.
Sur Europe c’est donc Valls qui était interrogé sur les incidents de Corbeil
qui a eu droit en prime à la question à la con...question à laquelle il n’a pas
répondu, renvoyant valdinguer le journaliste dans ses 22 mètres en lui
rappelant qu’il n’avait pas été sollicité pour répondre à des questions comme
celle là !
Sur Canal, c’est Ségo, qui s’en est sorti un peu moins brutalement en
rappelant qu’elle avait déjà annoncé qu’elle ne souhaitait plus s’exprimer sur
cette affaire.
La question est très significative de certaines pratiques journalistiques en
cela qu’elle cumule plusieurs tares.
La première et pas la moindre est qu’elle n’a aucun intérêt ! …Pour peu
que leurs interlocuteurs aient acceptés de répondre, et ils ont bien fait de ne
pas le faire, qu’auraient t’on apprit d’intéressant de leur réponse ?....rien,
strictement rien !
Mais faute d’éléments vraiment nouveaux sur cette affaire, il faut bien
faire avec ce que l’on a pour continuer à vendre du DSK !
La seconde tare, c’est le coté insidieux sinon perfide de la
question.
Le système judiciaire américain est fait de telle manière que pour se
défendre, il faut attaquer et quand on dit attaquer, on ne parle pas d’attaques
d’opérettes, non, c’est du lourd, du très lourd et souvent du très méchant
!
A partir du moment où DSK choisissait de nier les faits, il n’avait pas le
choix, il lui fallait aller au bout des choses. Pas de place pour la
morale.
Répondre à la question posée par les journalistes reviendrait, soit à dire,
« c’est normal, il est innocent et il à raison de se défendre contre son
accusatrice », soit il est coupable mais « il a raison de tout faire pour
minimiser sa peine », soit il est coupable et « il à tort de rajouter
l’ignominie à l’horreur de son acte » !
Dans tous les cas, répondre à cette question présuppose non seulement de
préjuger sur son innocence ou sa culpabilité mais également de porter un
jugement moral sur son choix de défense.
Comment peut-on demander à un homme (femme) politique de se prononcer de
cette manière ???
Enfin, pourquoi interroger uniquement des membres du Parti Socialiste si ce
n’est que de sous-entendre qu’ils ont une forme de responsabilité dans le
présumé crime commis par DSK !
En leur posant la question de cette manière, c’est comme si on voulait leur
donner l’occasion de se démarquer de DSK, une sorte de perche sournoisement
tendue, qui permettrait ensuite aux journalistes de titrer « Le PS accable
DSK » ou « Le PS laisse tomber DSK » voire même « Le PS
prend enfin ses distances avec DSK » !
Et le pire, c’est qu’en posant cette question, les journalistes ont
l’impression de faire leur boulot, comme si, fort critiqués à tort ou à raison
pour avoir fermé les yeux sur les agissements du bonhomme, ils voulaient se
rattraper en se posant en grands inquisiteurs moraux sur le dos du PS
!
Tout cela est bien nul !