Et l’homme créa Dieu !
Si l’auteur de « The Authority » continue de mettre à mal le mythe du super-héros et propose une nouvelle critique acerbe envers les dérives du pouvoir, ce troisième volet s’avère cependant moins efficace que les précédents. La première cause est cette narration en voix-off qui raconte de manière assez distante comment l’humanité a construit ses propres dieux et comment ces créations ont finalement ravagé la Terre. Le fait de raconter l’entièreté du récit par une seule personne rend l’ensemble tout de même assez monotone. La deuxième cause est due au fait que la finalité du récit est connue d’avance et que les événements qui y conduisent ne réservent finalement que peu de surprises. On se réjouit certes de voir des super-héros originaires d’autres pays que les Etats-Unis, proposant ainsi un aspect géopolitique beaucoup trop rare au sein des comics, mais cela ne suffit malheureusement pas à rendre l’ensemble passionnant.
Visuellement, ce n’est plus Juan José Ryp qui s’occupe du graphisme, mais Garrie Gastony. Dans un style plus réaliste et plus lisible/accessible, il livre de l’excellent travail et quelques représentations divines assez intéressantes.