David Martinon a donc jeté l’éponge à la course à la mairie de Neuilly. Il l’a déclaré officiellement en fin de matinée lors d’une conférence de presse. Mais de manière surprenante, il conserve son poste de porte-parole de l’Elysée.
Lâché par Jean Sarkozy et ses colistiers aux municipales de Neuilly, David Martinon a expliqué ce matin les raisons de son retrait : « Les conditions ne sont plus réunies pour que je mène la campagne des municipales. J’en tire toutes les conséquences et je me retire. « Une décision attendue après qu’un article du « Figaro » ait révélé un sondage le donnant perdant face à un candidat dissident de l’UMP.
Mais le plus surprenant dans cette histoire est l’attitude du chef de l’état et de Martinon. Alors que son fils vient de flinguer Martinon à Neuilly (et sûrement avec son assentiment), le chef de l’état a refusé la démission de Martinon de son poste de porte-parole de l’Elysée. Une décision étrange que nous qualifierons d’incohérente car on peut se demander quelle va être maintenant la crédibilité de Martinon auprès des journalistes suite à ce camouflet dans précédent.
Enfin, comment les deux hommes peuvent-ils continuer à cohabiter et à travailler ensemble après un tel désaveu ? Et Martinon, a-t-il sa fierté ? Comment peut il continuer à relayer les messages du chef de l’état après une telle humiliation ?
A moins que Nicolas Sarkozy ne peut se passer de son souffre-douleur préféré. Celui qu’il traita « d’imbécile » devant des millions de téléspectateurs américains lors d’une émission de CBS à l’automne dernier. Celui qui fut aussi l’un des protégés de son ex-femme Cécilia. A moins que tout simplement, il s’agisse d’une nouvelle mise en scène orchestrée par l’Elysée afin de calmer le jeu. Martinon pourrait effectivement faire partie du coup de balai présidentiel après les municipales du mois prochain.