Quand la douleur vous pique
Quand la douleur vous pique
La douleur me pique, me repique
La nuit lui offre de s’évader lucide
Dans le mal qu’elle dépose sur mes os
Sa langue de vipère raffole de la folle
O soumission laisse moi je veille
Je ne dormirai point pour écourter
Le vacarme de mes nerfs terrassés
Quand passera l’heure qui n’est plus l’heure
De compter, recompter tes tentatives avérées
Celles qui voudraient que je crie, hurle
Non je ne te donnerai point ce plaisir
Je me lèverai pour me protéger de ton désir
Mon esprit sait que l’on peut se sortir de ta peur
Pour ne pas te laisser ronger sa faiblesse
Alors chatouille-moi ; je ne t’écouterai plus
Enlacer au cou de ma passion j’embrasserai
Comme un démon le silence de mon bonheur
Mes nerfs se videront du poison de ta cruauté
Je rêverai éveillé de ma victoire en ce malheur
Quand de ta présence je ne tiendrai compte
De ton surplus, celui qui éveille la souffrance
Et enfin mes yeux soudain repu de douceur
Quand le calme sans forceps t’aura volé
Le tranchant de ta lame mal attentionnée
Reverrons alors auprès de mon rêve la puissance
Celle d’un esprit qui ne guerroie pas lâchement
Il a us comme amant de se marier avec la sagesse
Pour que ma vie ne soit heure de désolations consentie
Et alors toujours et alors il est que ma poésie
Aura pris place sur le mont de ta désolation
Jaillira au dessus de cette vile souffrance
Comme antenne qui projette sur mon âme
Ces ondes qui enrichissent sans faille le bonheur
Quand je médite sur les sources de mon inspiration
Tous ces mots qui tisseront le mieux de ma poésie
ðCF