La porte reste ouverte ....
Coure le vent, coure, coure, coure à perdre haleine
Arrête, arrête de rire comme seule rient les baleines
Porte, porte sur l’aile qui fait ton vol léger
Les mots qui disent tout dont je suis l’obligé.
Vole le vent, vole, vole, vole vers cette inconnue
Vole, vole, traverse tout, vas vers cette ingénue
Survole Saint-Tropez, Grimaud et les Issambres
Qu’elle sache que ma vie sans elle est en décembre.
Vent du nord, vent du sud, Mistral ou Tramontane
Qui transforment en drapeaux jupons ou noires soutanes.
Ne traine pas en route, ne courbe pas les fleurs
La plus belle des roses n’est qu’un amas de leurres.
Elle danse, elle embaume, elle crée les pulsions
Et pendant bien des jours donnera l’illusion
Que tu es le plus beau, le seul à la comprendre
Que ton amour pour elle, elle va te le rendre.
Tu connaitras l’été au milieu de l’hiver
Les yeux dans les étoiles et la tête à l’envers,
Les messages d’espoir, les serments non tenus
La joie de tous les jours, l’amour entretenu.
Un jour, comme les Parques, comme le fait la veuve
Ciseaux et couperet trancheront cette vie neuve
Tu resteras idiot stupide troubadour
D’avoir cru qu’avec elle ce serait pour toujours.
Rien ne peut expliquer ce qu’est l’inexplicable
Rien ne peut adoucir ce qui est implacable
Un silence injurieux sans doute mérité
De l’avoir trop aimé et sans humilité.
La tombe s’est refermée sur la mort qui l’emporte.
Elle reste grande ouverte, de ma maison, la porte.