En plus des virevoltages de la Droite sur à peu près tous les sujets, les reniements présidentiels sur toutes les promesses de campagne, les couac à rebours entre personnalités, la candidature de François Fillon à Paris crée de lourdes tensions au sein de l’UMP.
Ce dernier, prêt à abandonner les sarthois pour de vagues ambitions parisiennes, viserait aux élections législatives de 2012, la 2e circonscription de la capitale, également convoitée par la maire du 7e arrondissement, Dati qui voit se saccage d'un très mauvais oeil. De plus, sans avoir peut de perdre un siège aux sénatoriales du 25 septembre prochain, une liste dissidente de celle de l’UMP pourrait venir concurrencer, sur la Droite, les choix faits à l’Élysée autour de la ministre des sports, Chantal Jouanno.
C'est peu dire des préparatifs houleux des prochaines échéances électorales et des nombreuses frictions au sein de la droite tout entière tant cela rejailli au plan national à tel point que Copé finit par ne plus réussir dans son rôle de père la morale, chantre du débat (qui ne sert à rien puisque la Droite ne jamais rien aboutir...). Les élections législatives à Paris, côté UMP, c'est "règlement de comptes" à tous les étages.
Annoncée par le secrétaire d’État au commerce extérieur, Pierre Lellouche, dans Le Figaro, la candidature Fillon irrite tout comme celle de Chantal Jouanno, validée par la commission d’investiture de l’UMP, est contestée par des élus parisiens. En ligne de mire, les Municipales de 2014. Fillon pourrait s'y risquer mais attendra le plus tard possible pour faire part de sa décision.
Cela entrave la trajectior de Dati, l'impatiente, députée européenne de l'apeu-près, spécialiste des bourdes de langages et maire du 7e arrondissement controversé. Par contre, pour attaquer Fillon, elle n'hésite pas une seconde : « Je ne vois pas comment François Fillon peut arriver à m’évincer, au seul motif qu’il en a marre de la Sarthe. Moi, j’ai fait le boulot », a-t-elle affirmé, se prévalant de la « diversité » et réclamant qu’on « respecte le travail que je fais sur le terrain ».
Dans le même temps, la liste des élections sénatoriales à Paris a été dénoncée par six maires d’arrondissement UMP de Paris sur huit, qui avaient proposé le nom de Pierre Charon, ancien conseiller évincé de Sarkozy. Ce Charon menace de présenter une liste dissidente et serait même en mesure d’être élu sénateur.
Décidément, quand Sarkozy et Fillon tripatouille les listes et fomentent des plans, la sauce a du mal à prendre ...