Dimanche soir, la social-démocratie européenne a enregistré une nouvelle défaite cinglante, cette fois-ci au Portugal. A priori, les classes populaires et moyennes, frappées de plein fouet par le néo-libéralisme omnipotent, sont conscientes qu'entre une droite néo-libérale et une gauche social-libérale, à quelques détails près, la politique sera identique :
« Pourquoi j'irai voter ? Tout le monde sait bien que rien n'aura changé lundi. L'austérité, l'austérité… on nous en rabat les oreilles. C'est déjà difficile, et cela ne va pas s'arranger ! »
Dans le même article, un autre interlocuteur apporte quelques précisions utiles :
« Le sentiment assez général est que les jeux sont faits. Je m'étonne que dans ce contexte mes concitoyens ne soient pas indignés par le fait que ce sont des technocrates venus de l'extérieur, sans aucune légitimité démocratique, qui vont prendre les rênes du pays (...) ».[1]
Bienvenue en oligarchie.
Le système est si bien fait, avec le soutien sans faille de l'industrie médiatique, qu'un simulacre de démocratie, à base de bipartisme, empêche une autre force politique de troubler le jeu entre les défenseurs de gauche et de droite de l'UE néo-libérale...
Les plans d'austérité qui frappent violemment tous les peuples européens démontrent que l'Union européenne est en crise économique, sociale et politique ! Le néo-libéralisme inscrit dans le marbre du traité de Lisbonne est un échec complet sur toute la ligne, sauf pour servir les intérêts d'une minorité d'oligarques.
Aussi, pourquoi soutenir cette gauche qui a voté pour le traité de Lisbonne et qui persiste à accompagner des politiques de régression sociale, disent indignés et abstentionnistes...? [2]
A la fin, c'est toujours la droite qui gagne !
A moins qu'une force politique de gauche anticapitaliste et désobéissante [3] dégage l'oligarchie. [4] [5]
Notes
[1] Rue 89 - Portugal : la droite remplace la gauche pour gérer l'austérité
[2] un article savoureux NouvelsObs - Traité simplifié : François Hollande votera "oui"
[3] Mémoire des luttes - une "gauche" dévoyée
[4] rue Affre - un intouchable touche le fond
[5] a priori la social-démocratie européenne n'est pas prête à faire son bad godesberg à l'envers...