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Le président Ali Abdallah Saleh hospitalisé en Arabie Saoudite, qui dirige le pays ? Pour le moment, c’est le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, qui prend la charge de « président par intérim », comme l’exige la Constitution yéménite. Mais déjà, tout le monde se prépare à l’après-Saleh. L’attente la plus forte provient de la rue. Dès l’annonce de l’hospitalisation du chef de l’Etat, des milliers de Yéménites ont salué, sans doute trop précipitamment, la fin de règne du président Saleh.
Mais le régime est toujours en place. Et le fils aîné du convalescent, Ahmed, le commandant de la Garde républicaine, se tient déjà prêt. Les neveux de Saleh noyautent également l’appareil d’Etat. Même si le président ne revient pas au Yémen, la bataille entre le régime et l’opposition, appuyée désormais par le puissant général Ali Mohsen Al-Ahmar, n’est donc pas terminée. Deux solutions : la victoire militaire de l’une des parties, ou la médiation du voisin saoudien.