Samedi soir, aprés minuit, les forces de l'ordre ont envahi le stade où se trouvait Baba Ramdev et ses miliers de fidèles; ils ont emmené de force Baba Ramdev et l'ont fait ramener à l'aube par avion privé dans son ashram, les milliers de fidèles étant dispersés, souvent à coups de bâtons.
Voilà ce qui fait la une de tous les journaux indiens ce matin. L'Inde est surprise et surtout choquée de cette réaction quasi militaire et les chroniqueurs rappellent qu el'on n'avait pas vu cela depuis l'état d'urgence de 1975.
Des anciens hauts fonctionnaires indiens me disaient aujourd'hui que Baba Ramdev n'était pas le bon cheval pour la lutte contre la corruption mais que le gouvernement avait commis une erreur en réagisant de la sorte. Pour eux, Baba Ramdev rêve d'entrer en politique et utilise le levier de la lutte anti corruption.
Mais l'un d'eux notait que l'un des ministres du gouvernement avait confirmé l'accord du gouvernement sur une des propositions : la déclaration de l'argent sale comme bien national, ce qui permettrait, si une loi était votée, de confisquer l'argent sale y compris les avoirs non déclarés détenus àl'étranger. Pour lui ce serait une avancée importante.
Anna Hazare a déclaré que lui-même et les autres représentants de la société civile au groupe qui négociaien t le statut de la Lokpal Bill, boycotteraient les prochaines réunions.
La lutte contre la corruption est actuellement en panne en Inde.