Payez au Suivant !

Par Jocelynechoquette


Un jour, après ma journée de travail, j’avais demandé à mon mari de me déposer au magasin local de notre petite ville afin d’y acheter des cartes et des cadeaux pour nos nièces.   Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvée dans une ligne d’attente derrière un homme en costume sobre et cravate. Je ne lui prêtais pas beaucoup attention quand soudain la femme qui le précédait à la caisse, lui demanda des informations. Poliment, celui-ci lui donna tous les renseignements nécessaires. Cependant, ce qui attira ma vigilance, c’est que par deux fois il lui dit : « Que Dieu vous bénisse » ou bien « Que votre journée soit bénie ».  

Comme je suis Chrétienne, je me dis alors, comme c’était surprenant et rafraîchissant d’entendre de telles paroles. Surtout dans un endroit public !   Son tour arriva donc de passer à la caisse. Il n’avait qu’un sac pour emballer des cadeaux, une carte et quelques babioles. Il semblait avoir peu d’argent sur lui. Il dit à la caissière, qu’il paierait ses achats moitié en argent comptant et moitié avec sa carte de crédit soit pour un montant de un dollar.  

Il avait commencé à passer la bande magnétique de sa carte dans la machine quand je lui dit alors : « Arrêter ! N’utiliser pas votre carte de crédit pour ce dollar. » Je donnais un dollar à la caissière. Il me regarda et je lui dis : « Ce n’est rien. J’essaie de payer toutes mes dettes en ce moment et je déteste voir une personne utiliser sa carte de crédit. » Il me remercia alors et me béni à mon tour.  

La caissière était surprise. Je me demandai si son étonnement provenait du fait de mon geste ou qu’elle ne croyait pas que je l’aiderais ou bien à cause de mes vêtements. Je portais un chandail, une paire de jeans et des sandales et son précédent client un magnifique ensemble coûteux.   En me rendant ma monnaie elle serra ma main et me dit que j’étais bénie pour ce geste si inhabituel de ma part.   

Tout mes achats se montant à 6.00 $, j’ouvris mon portefeuille quand un jeune homme qui attendait derrière moi dit : « Attendez ! Combien devez-vous payer ? » à la réponse de la caissière, il versa le montant total de mes achats. « Non ! Vous n’avez pas à faire cela, lui dis-je, c’est seulement un dollar que j’ai versé pour l’autre client ». Le jeune homme paya en disant qu’il désirait accomplir la même chose dont il avait été témoin.

J’étais heureuse du geste que j’avais effectué mais celui de ce jeune homme était si inattendu que mes yeux se remplirent de larmes et que je le serrai dans mes bras.   J’aime faire de petits gestes pour aider les gens mais c’était la première fois que l’on faisait une telle chose pour moi. J’étais sans voix. Dans la voiture, je pleurais en racontant mon aventure à mon mari. Car dans ce monde où le mal est si présent, j’avais été témoin de la bonté de Dieu.

Rendu à la maison, je mis mon histoire sur mon blogue et mis au défi qui que ce soit de faire la même chose, pour un étranger ou une étrangère.

Ce jeune homme ne sait pas combien mon cœur fut touché quand il suivit mon exemple avec son geste de fraternité et de générosité. Je ne l’oublierai jamais.

Alors, pourquoi ne feriez-vous pas la même chose ? Donner une bouteille d’eau à une personne qui à soif ? Payer un café ou même un lunch ? Un bonbon à une personne qui tousse sans arrêt à cause de la sécheresse de sa gorge ? Ces par ces gestes simples que nous pouvons montrer l’Amour de Dieu à nos semblables.   Soyons une lumière, une flamme, si modeste soit-elle, dans ce monde en perpétuels bouleversements.

Traduction libre et adaptée d’un fait vécu de Lorraine Niemeyer.

Jocelyne Choquette

Conférencière, auteure et coach

www.jocelynechoquette.net