Alors que le marché immobilier français donne des signes de retournement et que la hausse des prix s’assagit, Paris continue sa course en solitaire, la difficulté à s’y loger ne connaissant aucune accalmie.
Deux contre-arguments sont avancés. D’abord, la mairie de Paris tente de faire croire qu’elle ne participe pas à la hausse des prix puisque le mètre-carré préempté coûte en moyenne à la ville 30 % moins cher que celui cédé dans le privé. Mais dès lors que la mairie achète des immeubles entiers, souvent en mauvais état, il est tout à fait naturel de constater cette différence de prix.
Ensuite, Delanoë propose une mesure dirigiste et néfaste qui vient d’être reprise par le parti socialiste dans son projet : l’encadrement des loyers lors des nouvelles locations. Tout ce qui peut dissuader les investisseurs de placer leur argent dans l’immobilier n’aura d’autre effet que de réduire l’offre et d’attiser la hausse des prix. C’est précisément vers 2002-2003, quand les banques se sont désengagées du logement et ont préféré investir dans les bureaux (on a parlé alors des ventes à la découpe), que la hausse des prix et des loyers pour les résidences a commencé à s’accentuer.