Film d'animation 3D - 1h40
Sortie salles France - 1 juin 2011
avec les voix de François Morel, Maurice Bénichou, Hafzia Herzi, ...
Dans cette maison de la casbah d'Alger vivent le rabbin, sa magnifique fille Zlabya et leur chat, espiègle et doué de parole. Il est amoureux de sa maîtresse et peste quand le rabbin l'empêche de passer du temps avec elle, persuadé qu'il lui inculque de mauvaises valeurs. D'autant plus qu'il n'est pas juif. Mais il veut l'être ! Le rabbin, lui, a d'autres problèmes : il doit passer une dictée afin que son poste soit maintenu. Et puis, persuadé d'avoir échoué, il souhaite partir. Un jour, un peintre russe débarque de façon peu ordinaire. Il a le désir de rallier sa mythique Jérusalem. Le rabbin et le chat vont le suivre, pour un périple à travers l'Afrique pour découvrir les juifs Noirs (Falashas) d'Ethiopie.
N'ayant pas lu les volumes de la bande dessinée Le chat du rabbin, je découvrais, chaussée de mes magnifiques lunettes 3D, les aventures de ce petit animal tout droit sorti de l'imagination prolifique et attendrissante de Joann Sfar. Un déluge de couleurs, de dessins riches et lumineux, de dialogues facétieux, et des propos librement irrévérencieux au sujet de la religion juive comme de toutes les religions. On perçoit des réalisateurs l'envie de porter le message de tolérance (belle complicité entre le rabbin et un imam retrouvé, célébration d'un mariage entre un juif et une non-juive par notre rabbin, rejet des extrêmismes religieux).
Et surtout, la 3D sert si bien le travail d'animation que c'est un régal quand défilent les images des dédales de la Casbah, les paysages méditéranéens... On en redemande.
Après Gainsbourg (Vie héroïque) et le travail graphique autour de l'exposition Brassens à la Cité de la Musique, Joann Sfar confirme son talent au service de différents supports artistiques. Un bourreau de travail qui s'implique à chaque fois pour des oeuvres, des personnages, des sujets qui lui tiennent à coeur et dans lesquels il glisse un peu de lui-même.
Un très bon moment où l'on papillonne de personnage en personnage, de lieu en lieu, d'histoire en histoire sans toujours de grande logique mais pour la bonne cause de l'évasion.
.
L'avis de Lucas Charrier - ClapMag
L'avis de Pascale - Sur la route du cinéma