Si l'on écoute les producteurs des gros studios hollywoodiens, le piratage tue lentement mais sûrement l'industrie du cinéma. En France, nous avons compris cet appel. Nous avons créé Hadopi. Hum. Le prix des films n'est pas le facteur principal du piratage, la qualité de service est en cause.
Le débat
Chaque année, le futur des nouvelles technologies est abordé dans une succession de conférences lors de l’événement Lift11. Le piratage des œuvres cinématographiques sur Internet, vaste sujet, a été abordé lors de la dernière édition. La question récurrente est de savoir pour quelles raisons les gens piratent les films. Si le prix d'une place de cinéma ou d'un Blu-Ray est souvent montré du doigt, il en ressort également que les services proposés par les offres de téléchargement légal sont loin de faire l’unanimité. Utilisation de DRM, nombre de copies limité, film ne fonctionnant que sur une seule plate-forme de visionnage, manque de liberté quant à l'utilisation d'un fichier acheté... Les griefs sont nombreux, et l'industrie du cinéma semble camper sur ses positions, considérant le consommateur comme une vache à lait, et un ennemi potentiel puisque ce dernier peut « piller » ses droits du jour au lendemain.
Le manifeste
De cette conférence a germé l'idée de créer un Manifeste des Consommateurs de Média Numérique. Il commence ainsi : « Je promets de ne jamais télécharger illégalement un film s'il y avait une alternative légale respectant les critères suivants ». Puis, le document présente une liste de critères, classés en cinq catégories : prix, langages, convenance, choix et dates de disponibilités, et enfin les droits. Le manifeste défini rapidement le prix raisonnable pour un film (pas plus que le prix d'une place de cinéma), demande à ce qu'il soit disponible dans toutes les langues de production, que celles-ci soient disponible gratuitement après achat, qu'on puisse le visionner sur n'importe quel appareil, etc. N'hésitez donc pas à lire et signer ce manifeste. www.dontmakemesteal.com/fr/
« L'utilité de la vertu est si manifeste que les méchants la pratiquent par intérêt. » Vauvenargues.