Crédit photo : Ludovic Etienne
Actuellement le single Lap Dance (dont vous pouvez visionner le clip en fin d’interview) tourne sur toutes les radios et télévisions.
Ce titre est le premier extrait du tout nouvel album d’Ycare, Lumière Noire qui sort aujourd’hui dans les bacs. Avant de vous proposer dans la semaine notre chronique sur ce disque, vous pouvez lire ici l’entretien que j’ai eu avec le chanteur.
J’avais eu l’occasion d’interviewer Ycare pour son premier album et je l’avais trouvé très sympathique, impression encore plus renforcée après cette rencontre durant laquelle il a répondu en toute simplicité et sans détour à mes questions. Bonne lecture.
Bonjour Ycare,
On se rencontre à quelques jours à peine de la sortie de ton second album Lumière Noire, comment te sens-tu ?
Super angoissé, c’est terrifiant. Tu écris des chansons pour la deuxième fois et tu prétends cette fois que tu veux qu’encore plus de gens t’écoutent. C’est toujours une sorte de démarche un peu égoique que te dire que tu veux que tout le monde t’écoute. Ca me gêne toujours un peu donc je suis très angoissé de savoir si ça va plaire au public ou pas. Le premier single Lap Dance passe en radio pas mal et la question c’est est-ce que ce qu’on leur fait écouter depuis 3 mois leur plait ou est-ce qu’on les obligeait à écouter ?
Est-ce qu’en préparant ce nouvel album tu avais en tête le premier et les inévitables comparaisons qu’on allait te faire ?
Non, car je n’écris jamais de façon réfléchie. C’est toujours un peu une « connerie » quoi, mes chansons sont toujours écrites très rapidement car je suis un grand paresseux et je ne reviens jamais sur un texte. Même si une rime pourrait être meilleure qu’une autre, mais c’est comme ça que le texte est sorti, c’est comme ça qu’il doit rester. Par contre après avoir écrit une trentaine de textes, j’ai regardé l’ensemble en me demandant ce que j’avais envie de dire par rapport au premier album. Il faut en sélectionner 10 ou 12 et essayer d’avoir un fil rouge.
Et de quelle manière travailles-tu tes textes ?
Vraiment c’est un bordel pas possible, je ne sais pas comment ça marche (rires). Je suis un autodidacte complet en écriture et musique et du coup je ne me prends pas la tête. Parfois j’arrive presque au bout d’un truc que je trouve super et je n’ai pas genre les 3 dernières phrases. Je pourrais me dire attend une heure et reviens dessus pour travailler, mais non, je déchire le papier.
Peux-tu nous expliquer le titre Lumière Noire, qui n’est pas un titre de chanson présente sur l’album ?
Justement, la lumière noire, c’est un peu le fil rouge de tout le disque. La lumière noire c’est ce que tu vois en boite de nuit et c’est ce qui te trahit. Tous les titres ont l’air gai comme ça, joyeux, dynamique, mais il y a toujours une espèce de petit goût acide.
On voit que l’écriture a été rapide, mais avec l’enregistrement, le mixage etc, combien de temps as-tu travaillé sur ce disque ?
Le premier, on avait mis 4 mois et celui-ci presque 1 an. Je voulais vraiment que ça corresponde à quelque chose et j’écoutais vachement les gens qui travaillaient avec moi. Il y avait 3 réalisateurs différents, il y a eu Mickey 3D qui m’a écrit un titre, il y a mon guitariste qui m’a composé la musique du Canard Rose, c’était vraiment très ouvert. Parfois on entrait en studio à 21h et on y restait jusqu’à 6 heures du matin, Olivier Soumali, le clavier de Babylon Circus venait, tac tac tac, il me pose les claviers de Je me fous d’Hélène, c’était vraiment la fête.
La chanson de Mickey 3D est Schizoprène, le premier titre de l’album. Comment s’est faite cette collaboration ?
Par procuration un peu. C’est Hervé Lauzanne, mon directeur artistique, qui le connaissait. Et il m’a dit « Tu es égoïste, tu n’écris que toi et tu vas vite t’enfermer donc ouvre-toi aux gens ». Et là il appelle Michael Furnon qui m’écrit ce titre et on me le propose, moi je dis non je n’en veux pas, j’écoute Schizophrène et là, je me suis pris une claque. Mickaël écrit dans des phrases très courtes ce que moi j’aurais mis 4 phrases à dire, il a un talent incroyable.
Le premier extrait Lap Dance est très diffusé sur les médias, tu es content de l’accueil, j’imagine ?
C’est incroyable. Toutes les radios qui le diffusent, les messages que je reçois, les clics sur youtube. Même-moi je me le cogne en radio parfois quand je suis en voiture, j’ai beaucoup de chance qu’il soit exposé comme ça. J’espère vraiment qu’il plait aux gens.
Ce single a son clip que je trouve très sympathique. Tu t’es impliqué dans sa création et dans l’histoire ?
En fait, on a fait un brief en décembre pour le clip et je vais à un cour de gym suédoise où ma copine me force à aller. Il n’y a que des filles, moi je suis le seul mec au fond et je vois toutes ces nanas faire les mêmes trucs et « Dis quand tu danse, à quoi tu penses ? » 50 nanas qui pensent différemment mais qui exécutent les mêmes gestes. Ca a donc coulé de source, après le réalisateur (Thomas Gayrard NDLR) m’a dit, viens on fait changer les T-shirts de couleur et voilà. Ca m’a vraiment paru évident et ce n’est que des vrais femmes, il n’y a pas que des bombasses, des voitures tunning, moi je ne suis pas maquillé. C’est la vraie vie et il n’y a pas de mannequin, il y a ma copine, ma cousine, la copine de ma copine, ce sont des vrais gens et j’adore.
Et pour vous faire votre idée sur le clip, le voici :
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Ycare pour sa générosité, sa simplicité et sa gentillesse qui font que l’on aime vraiment discuter avec lui. L’album Lumière Noire est donc disponible depuis ce matin dans tous les magasins, n’hésitez pas à vous le procurer.
Et si vous voulez voir Ycare sur scène avant la grande tournée, il sera notamment au Cabaret Vauban à Brest ce jeudi 9 juin. Pour les autres dates, cliquez ici.