Pourquoi avoir choisi de participer au tout jeune festival pessacais « En bonne voix » ?
D’abord parce que j’avais joué à Bordeaux en décembre 2010, au Théâtre Fémina, et que j’avais beaucoup aimé ce coin-là de la France (elle est originaire du Var, ndlr). Et puis j’aime le nom choisi pour ce festival, c’est basé sur les tessitures de voix, ce qui est chouette ! Par ailleurs, l’idée d’une scène gratuite en plein air me plaît : tout le monde ne peut pas s’offrir une place de concert à 27€...
Votre premier album est né de rencontres avec des artistes dotés d’univers bien à eux, comme Babx et sa muse, L. A Pessac, vous avez croisé Edgar de l’est, ou Nilda Fernandez : ce type de rencontres contribue à l’élaboration d’un second album ?
Je ne connaissais pas du tout les artistes invités à Pessac. Et c’est ce que j’aime dans les festivals, ces rencontres auxquelles on peut accorder un peu de temps : je suis en tournée depuis mai 2010, et ces temps d’échange avec d’autres artistes sont bienvenus. Ce n’est pas entre deux portes de loges que l’on peut se les accorder …
Comment progresse le travail pour votre second album ?
On n’y est pas encore ! (rires) Je suis en tournée jusqu’à la mi-octobre, et j’aime faire les choses à fond. Pour le prochain album, j’aimerais écrire et composer plus qu’un seul morceau, cette fois, et le faire en français. Et puis tout m’inspire. Donc je griffonne beaucoup dans un petit carnet, mais de là à dire qu’une chanson est née... Il faut déjà que je vois s’il y a quelque chose que je sais faire dans la vie, ou non ! (rires). Composer des chansons, ce n’est pas chanter ou tapoter sur un piano. Disons que les gens qui ont écrit sur mon premier album, je les estime beaucoup. Artistiquement et humainement. Par exemple, Babx et L (Raphaëlle Lanadère, à la ville) ont mis la barre très très haut pour l’écriture et la composition. Ce sont mes mentors. Je me sens obligée de leur faire quelque chose d’au moins aussi bien, ce qui va être très très compliqué. Je leur fais voir et entendre les petits trucs que je griffonne…
Un CD dans les bacs en 2012, alors ?
Pas dans les trois mois, c’est certain ! A la fin de l’année, c’est encore trop tôt ! 2012 me paraît raisonnable … et encore ! Disons que pour le premier album, j’ai choisi les «final cuts» pour lui donner la consistance qu’il a, en étant évidemment aidée par les réalisateurs et les mixeurs. Pour le prochain disque, même si je continue à travailler avec Babx, L et d’autres, il sera présenté comme « mon premier album », dans le sens ou musicalement et littérairement parlant, beaucoup plus de choses viendront de moi.•
Recueilli par Karine Ménégo