[Challenge] Carpenter, fais-moi peur !

Publié le 06 juin 2011 par Vance @Great_Wenceslas

Une chronique de Vance

 

Ah les challenges ! Défis, marathons et autres rallyes cinéphiliques ! Que voilà une occasion ludique de découvrir un artiste à travers tout son œuvre en cherchant à le saisir dans son exhaustivité depuis ses expériences de jeunesse jusqu’à ses réalisations les plus récentes !

En s’efforçant de respecter l’évolution de l’art du cinéaste par une approche chronologique, en essayant de couvrir l’ensemble de sa carrière, on est à même d’en déduire les thèmes de prédilections, les constantes, les gimmicks et autres tics, les penchants et les sources, ce qui permet d’argumenter plus richement lorsqu’on est amené à débattre sur la qualité d’un film, som impact et les conditions de tournage. Difficile de faire radicalement changer d’avis sur le réalisateur, on n’est pas dans le « J’aime/je n’aime pas », mais une telle discipline donne l’occasion de tempérer l’enthousiasme ou au contraire de l’étayer d’exemples supplémentaires. Lynch, Kubrick et Cronenberg sont déjà passés à la moulinette de nos yeux scrutateurs, toujours intéressés, curieux : ils y ont tous laissé des plumes, ont sans doute chuté de leur piédestal de légendes du cinéma mais en sont paradoxalement sortis grandis. Je les aimais avant d’entamer ces cycles, et les aime encore malgré les déceptions que j’ai traversées. Il faut dire également, et c’est encore valable pour le challenge présent, que je connaissais déjà une bonne partie de leur œuvre, et que j’attendais surtout de compléter mes connaissances : tous ont réalisé de véritables chefs-d’œuvre, mais tous n’ont pas une filmographie aussi dense et homogène.

Voilà donc que se profile Big John, précédé comme les trois autres d’une aura particulière, de celle qui font les « intouchables ». Pour certains, Carpenter est Dieu, tout simplement. L’idée de se frotter à ce monument (pourtant sacrément effritté depuis quelques temps) est loin de me déplaire, tout d’abord parce que j’ai aimé, voire adoré, certains de ses films les plus populaires – et que j’ai hâte de retrouver la flamme qui m’habitait à l’époque de Christine ou New-York 1997. Mais aussi parce qu’il s’est fait connaître par deux films choc (et cultes) que je n’ai pas eu l’heur de voir. Puisant allègrement dans la SF et le fantastique, dans leurs recoins les plus sombres, Carpenter aborde des sujets qui me fascinent depuis toujours.

C’est dit.

Vous retrouverez donc régulièrement des chroniques sur la filmographie de ce grand bonhomme et je demande solennellement à tous les fans éperdus de Carpenter de me pardonner au cas où j’écornerai sans le vouloir l’un des mythes dont il est l’origine.

Retrouvez la filmographie et le bilan régulièrement mis à jour ici même, sur le blog de Cachou, qui est également la conceptrice du logo et du slogan. D’autres comme Cécile Desbrun et Nick ont déjà décidé de se joindre à nous pour au moins une partie de l’aventure. Si ça vous tente…