Ce matin, mardi 26 avril, grand beau temps mais nous dormons tous jusqu’après 8 heures, tant la base est calme.
Nous larguons les amarres et partons direction les étangs et les plages un peu plus à l’Ouest peu après 10h, passons Palavas-Les-Flots et son joli petit village d’artistes au bord du Canal sans y trouver d’amarrage à notre goût, et nous arrivons finalement à l’abbaye de Maiguelone où nous faisons demi-tour après la passerelle piétonne (actionnée à la main par un gardien en journée, et maintenue ouverte la nuit, tant pis pour les estivants qui traîneraient trop longtemps à la plage).
Il y a là plusieurs centaines de mètres d’amarrages libres (sans eau ni électricité) tranquilles. en longueur, avec un chemin pour les vélos, entre deux étangs et surtout cela ne sent pas mauvais, contrairement à l’amont de la passerelle qui est en travaux. Seul bémol l’eau affleure au-dessus d’un rebord en béton qui touche la coque, les bouées de protection étant plus haut, il faut donc faire un peu attention en accostant, amarrer soigneusement et utiliser l’échelle pour débarquer enfants et vélos. Le temps est magnifique, chaud avec peu de vent au point que le barbecue de midi sous les parasols s’avère peu pratique, l’ombre portant du mauvais côté et des tas de petits insectes ayant décidé de s’inviter à notre repas… tout le monde n’a qu’une envie, filer à la plage!
Après le déjeuner et la vaisselle nous prenons donc les vélos et partons vers l’abbaye pour gagner la plage, soit environ 1.5km en aller simple par une petite route goudronnée interdite au traffic, idéale pour les enfants. Elle mène à une longue plage de galets, coquillages et sable rocheux, non accessible en voiture, et pourtant elle est aussi fréquentée en ce mardi d’avril qu’une plage du Finistère en plein été – je n’ose pas imaginer la cohue que cela doit être en juillet-août!
L’eau est quand même un peu fraîche même pour moi la bretonne sous les quelques nuages de passage, donc nous nous contentons d’une chasse aux jolis cailloux et coquillages avant de revenir bronzer sur le bateau.Un taboulé au thon, concombre, coeurs de palmier pour le dîner et je repars en vélo en solo observer les oiseaux et faire mes photos au coucher du soleil, qui est absolument magnifique dans cet endroit dégagé.
A noter que l’abbaye est difficilement accessible de ce côté, il faut encore faire 1.2km dans le sentier dunaire (en sable, donc pas pratiquable à vélo) pour s’en approcher en revenant vers Pavalas. Par contre c’est un coin idéal pour observer les oiseaux, échassiers, flamants, aigrettes dont certains plongent contre le bateau au crépuscule, trop vite hélas pour que je les saisisse en photo!
Ce soir nous dormirons sans raccordement électrique, sur batteries – curieusement à bord la télé fonctionne, mais pas la radio. Les fenêtres sont bien fermées car c’est l’invasion de moustiques sur toutes les vitres!
La nuit commence bien calmement dans le noir profond de cet endroit isolé (à part les 7 ou 8 bateaux qui s’y sont arrêtés pour la nuit à 50m les uns des autres) mais notre aînée nous réveille à 2h se plaignant d’un violent mal de tête – visiblement elle a de la fièvre et un peu mal au ventre aussi. Je lui donne un cachet de ma pharmacie de voyage et je retourne me coucher, constatant au passage que le vent a beaucoup forci – à peine recouchée je commence à entendre un fort clapot contre la coque derrière ma tête au Nord-Est, et le vent siffle de plus en plus fort. La pompe de cale s’enclenche une fois… juste un petit moment donc nous ne prenons pas l’eau, mais moi tous ces bruits inhabituels ne me rassurent pas! Je dors en pointillés jusqu’à 4h30 où je constate que le vent est tombé… peut-être était-ce simplement dû au changement de marée comme en Bretagne, j’aurais dû y penser, on n’est qu’à 500m à vol d’oiseau de la mer ici!