Daniel m'a proposé de l'accompagner pour cette nouvelle édition des REVEVIN. Alors, j'ai joué les photographes!, avec un super Panasonic MX500, 3.0 omega pixel, objectif Leica Dicomar du précambrien supérieur. J'ai bu aussi. Même que des fois, la photo tanguait.
Daniel m'a bien expliqué que la dégustation est un exercice difficile, complexe, parfois pénible, rude, revêche et que pour s'en sortir le mieux, il faut rédiger sur le vin. Grâce à cette mise en garde, j'ai accepté avec docilité le sauf-conduit Chai Carlina qui m'a permis de me promener avec une apparente sérénité parmi toutes les sommités de la dégustation.
J'ai même eu droit à l'appellation contrôlée Isabelle Sériot. Faut dire que j'ai pris du galon depuis le 30 avril dernier. Suis directement passée du deuxième au troisième âge.
Daniel et Christian ont eu droit eux aussi à leur carnet. Evidemment qui a le plus écrit? Je vous le demande...
Eh bien, c'est Christian, logique! Le seul qui parmi nous s'est montré sérieux, le plus digne de représenter notre conventicule d'assoiffés.
Daniel, quant à lui, s'est ennuyé à cent saoûls de l'heure...
Il a préféré se portraiturer, s'est pris pour Van Gogh, quoi...
J'ai rencontré Monsieur et Madame Nainportekoi. (Z'ont un fils, mais je ne sais plus comment il s'appelle... Olif, quelque chose comme ça...)
Très très gentils. J'ai beaucoup apprécié ce couple de jurassiques. Tellement jurassiques même, qu'il lorgnait après mon Panasonic du Précambrien supérieur. Me suis méfiée. Ils auraient voulu le même, j'en suis certaine. En attendant, Olif est un ponte, en dégustation. On apprend beaucoup à ses côtés.
Je dis bien : à ses côtés... (là!, en haut à droite...)J'ai appris à reconnaître les intrus, par exemple...
( Sauf que là, je ne me souviens plus duquel...)
J'ai rencontré Eva. Elle est superbe, Eva. Je l'ai photographiée beaucoup histoire d'éclaircir un peu ma pellicule.
Devinez ce qu'elle tient dans la main?
Un I-Pad ! ? Mauvaise langue...
C'est le carnet de Daniel. Eh oui! Eva est diplômée d'arabe dialectal égyptien, traduit certaines langues anatoliennes et l'ougaritique.
Non, mais!
Bon, c'est vrai, parfois elle tient des I-Pad, quand l'olifant lui envoie des défilés de Vannes. (Faut pas lui en vouloir, quand on vient du Jura, on ne fait pas tout à fait la différence entre le Morbihan et La Vendée)
Elle est douée en dégustation : par exemple elle sait troquer un I-Pad Domaine de Bouygues 2011 contre un Carbonnieux 1986.
Moi, pendant ce temps-là, je bois toujours...
Parfois, je vais m'instruire à Beauséjour-Bécot sur la sélection naturelle...
Un week-end riche de connaissances, de savoirs, de sciences, de sagesse...
Comme Christian, en plein complexe d'infériorité...
Enfin, c'est ce que je croyais... Mais faut reconnaître qu'il est un puits de savoirs, une encyclopédie sur pieds ( ou sur tabouret, ici, en l'occurrence...). En réalité, il est en train de photographier une espèce rare de pediculus capitis, l'animal de compagnie d'Olif.
Les impressions de Daniel : la bouteille mystérieuse... une de celle dégustée entre le jeudi soir et le samedi soir... Faites vos jeux :
La robe est soutenue, de couleur sanguine, le nez est séduisant et d’une très bonne intensité avec des arômes de pivoines, de cerises pures, des notes de framboises, d’épices douces et de très léger menthol. L’entrée en bouche est très veloutée, presque soyeuse, avec des tannins fins, le vin est délicatement charnu, curviligne dans sa construction, assez sphérique dans son centre, avec une trame tannique un peu plus ferme, les fruits sont purs et expressifs, la finale est étirée, persistance, bien dessinée, savoureuse, avec des notes salines en ultimes sensations.