L'écrivain argentin Ricardo Piglia gagne le "Nobel" de littérature latino-américain

Par Larouge
03/06/2011

L'écrivain argentin Ricardo Piglia a remporté pour son roman "Blanco nocturno" (Blanc nocturne) le 17e prix Romulo Gallegos, considéré comme le prix Nobel latino-américain de littérature, a annoncé jeudi le jury à Caracas.

Ce prix doté de 430.000 bolivars (100.000 dollars, 70.000 euros) est attribué tous les deux ans depuis 1967 à une oeuvre en langue espagnole par le gouvernement vénézuélien en l'honneur de Romulo Gallegos (1884-1969), le plus important écrivain vénézuélien du XXe siècle, qui fut également président du Venezuela.

Ricardo Piglia s'est imposé "par son grand talent pour situer l'intrigue dans un monde précis, sa rigoureuse observation des faits et des personnages, la netteté de sa langue, la sagesse littéraire qui lui permet de captiver le lecteur et de soutenir la tension du récit", a expliqué Carmen Boullosa, romancière mexicaine et membre du jury.

"Blanco nocturno", primé en avril par le Prix national de la critique en Espagne, prouve une fois de plus le goût de l'écrivain argentin pour les intrigues policières. L'histoire s'ouvre sur la mort d'un immigrant portoricain dans un village de la province de Buenos Aires et se transforme peu à peu en histoire familiale mêlant fiction et réalité dans les années 1970 en Argentine.

Au total, 194 romans publiés en 2009 et 2010, écrits par des auteurs de 16 pays différents, étaient en compétition pour le prix.

Le prix Romulo Gallegos a été remis à des écrivains célèbres tels que Mario Vargas Llosa (Pérou), Gabriel Garcia Marquez (Colombie), Carlos Fuentes (Mexique) mais aussi, depuis 1995, à des auteurs espagnols.

M. Piglia s'est déclaré "surpris" et "fier" d'être devenu lauréat de ce prix.

"C'est une surprise très agréable. Il s'agit d'un prix important qui a maintenu son prestige au fil des ans. Je dis cela parce que le Venezuela vit un processus de changements et de transformations très importantes, et qu'il a toujours respecté la littérature", a-t-il dit.