Mais la dernière fanfaronnade télévisuelle de Nicolas Sarkozy ne parvient pas à masquer que le sarkozyme est proche de la déliquescence y compris dans son propre fief de Neuilly. Pire la campagne municipale est en train d'y tourner à la farce familiale avec pour dindon de la farce un David Martinon qui est à deux doigts de tout perdre pour ne pas avoir assimilé une caractéristique fondamentale de Nicolas Sarkozy (c’est pas la peine d’être porte-parole de l’Elysée pour aussi mal en connaître le locataire…) : la traîtrise et le lâchage en règle dès que les sondages baissent. Et visiblement tout cela est héréditaire.
Ainsi alors qu’il avait été désigné, envers et contre tout (notamment la démocratie interne de l’UMP si tant est que cela existe), comme son successeur par le père, David Martinon est aujourd’hui désavoué par le fils qui déclare : "nous avons décidé de conduire la liste de rassemblement pour les élections municipales à Neuilly, afin de faire cesser les divergences au sein de la majorité présidentielle sur notre commune". Jean Sarkozy, pourtant jusqu’alors colistier de David Martinon, enfonce le clou en ajoutant : "cette décision résulte d'un certain nombre de désaccords majeurs avec David Martinon", avant de conclure : "Neuilly demande des gens qui y sont attachés profondément, qu'elle connaît, dans lesquels elle a confiance". Des propos qui résonnent comme un échos à ceux de Nicolas Sarkozy en 1994 prenant parti pour Édouard Balladur contre Jacques Chirac. D’autant plus que Neuilly étant considérée comme son bien personnel par le président de la République (qui l’avait conquise à la hussarde), il ne fait aucun doute que le putsch du fiston a reçu l’aval du papa. Sans pour autant (et loin de là) défendre David Martinon, on ne peut que souhaiter à la famille Sarkozy un échec aussi cinglant que celui de la présidentielle 1995, tant la méthode est détestable et indigne de la fonction présidentielle !!!
Et dire qu’en septembre dernier le président de la République imposait son porte-parole (pour combien de temps encore ???) comme tête de liste en assurant, dans son style si particulier fait d’empathie et de prétention, que cette oukase présidentielle n’était pas le "pas le fait du prince". En ajoutant sans rire : "j'ai une fidélité à assumer et quelqu'un qui part sans préparer sa succession, c'est quelqu'un qui n'est pas à la hauteur"…