Crest et après ?
Le samedi 21 mai, Intiwatana proposait aux crestois, une présentation de leur répertoire actuel, en l’église Saint Sauveur. Pour nous la communication avait été assurée de façon habituelle, affichage dans les communes alentour, annonces sur les diverses radios locales, en dehors de quelques messages « mail ». Oui il nous manquait vraisemblablement un relais réseau local, mais faute de mieux…. Et puis nous avons suffisamment confiance…….
Il faut dire que c’est assez récurrent depuis le début de notre campagne 2011 : partout où l’on passe, et à chaque endroit où l’on joue, (et même en dehors !) les avis sont généralement assez convergents, pour nous dire que « cette musique est superbe - pourquoi vous ne venez pas à tel endroit - vous êtes passé à tel autre et on ne l’a pas su, etc…….
Nous sommes sensibles à ces éloges bien que lucides à chaque représentation sur le niveau réel de notre prestation d’amateurs – certes éclairés – mais la réalité s’impose avec obstination : sur la base d’un concert en autoproduction reposant sur un répertoire dit « musiques des Andes » il est difficile de drainer des foules !
La chose est bien sûr différente lorsque nous sommes invités par un organisateur en capacité, lui, de mobiliser son réseau : le comité des fêtes, les écoles, le judo etc…(Bien qu’il y ait là aussi parfois des couacs !) ou que nous sommes à l’initiative d’un projet en partenariat. Ce fut le cas pour la Misa Criola en 2009 avec la chorale Croc’Cadence qui avait permis de récolter plusieurs milliers d’euros pour le centre infantile Gena en Equateur, ou encore le spectacle de décembre 2010 en partenariat avec l’école du Chatelard à Châteauneuf sur Isère qui vit monter sur scène plus d’une centaine d’enfants devant une salle municipale comble quasiment trop petite pour la circonstance.Notre enthousiasme à vouloir véhiculer et faire connaître cette musique, et partager notre passion, ne doit pas non plus nous masquer les faits : un concert, c’est d’abord du travail personnel et des répétitions, (et à 6 ou 7 c’est toujours compliqué de trouver des dates qui satisfassent tous et chacun), et c’est ensuite beaucoup d’énergie. Il semble réaliste de souhaiter toucher un public en nombre, en rapport avec l’énergie investie.
En amont, déjà, il y a un important travail d’organisation : établir un calendrier en concertation, prendre les contacts, confirmer, concevoir et faire imprimer les affiches, programmer la « pub » et les contacts médias, etc……
Le matin du concert : préparer les instruments, le matériel de sonorisation, les charger, aller sur place, décharger, installer, faire les « balances » de son, accorder les instruments, et après une rapide collation, il n’y a plus qu’à entrer en scène ! Oui je le redis nous sommes amateurs, c'est-à-dire qu’il n’est pas question d’embaucher des professionnels pour la partie « caché » des spectacles, que les bénévoles qui nous aident lorsqu’ils sont disponibles, donnent beaucoup de leur énergie et de leur temps aussi, et que les quelques subsides que nous récoltons à l’entrée des spectacles ont bien du mal à couvrir les frais (déplacements, affichage, locations, etc…)
Pour les musiciens et les membres de Kantuta qui nous soutiennent, le temps d’un bilan intermédiaire est venu, il permettra de confronter les analyses et les avis, et de statuer sur la suite, deux concert restant en suspend pour l’automne. En conclusion, rassurez-vous, les membres du groupe, ne fonctionnent pas à l’audimat ou à un quelconque autre indice de satisfaction. Ils gardent leurs envies et leurs passions intactes, et ne recherchent que de temps en temps des sources de motivations pour se dépasser et s’améliorer encore. Ils recherchent également les éléments dynamiques propres à les pousser à la rencontre et au partage dans la confrontation au public. Ce site peut en témoigner, nous ne sommes pas encore à court d’évènements et de situations, pour exprimer ce qui nous fait vibrer dans l’accomplissement de notre art préféré.