Dominique Strauss-Kahn s'est trompé d'époque. C'est le dernier troubadour. En effet, pour quiconque a lu les Pastourelles, la littérature courtoise, c'est une évidence. Sauf que les troubadours étaient princes ou nobles et guerriers féroces comme Guillaume d'Aquitaine. Car il s'agit d'une littérature d'élite!
Anachroniquement, certes, l'art troubadouresque a quelque que chose de sartrien. Du moins du Sartre de "L'enfance d'un chef" nous présentant un héros dont la misogynie galopante rappelle celle des poètes occitans. En effet, pur ce crétin, il y a les femmes idéales, et les autres. Comme pour le troubadours il y avait les Dames et les bergères, les nobles femmes et les servantes. On chantait les unes, on les célébrait, on troussait les autres à la va-comme-je-te-pousse!
DSK a renouvelé la tradition de la pastourelle, poème de grande tradition.Dans une pastourelle, on voit généralement un chevalier chevauchant dans la campagne. Et que voit-il soudain? Une jolie bergère qui se balade! Alors il la "requiert" et la drague. Parfois, ça plaît à la "meschine" qui se laisse séduire. Mais, des fois, elle se rebiffe, la gueuse! Et le chevalier, tranquille, la viole! Puis il continue son chemin jusqu'à la prochaine fois. A moins qu'il n'ait été interrompu et bastonné par de solides garçons de ferme. ou n'aie dû son salut qu'à la fuite.
Notre vision des troubadours est bien faussée par une certaine idéologie de la littérature et du folklore. Maintenant, ça peut changer, grâce à DSK, qui par sa conduite ignoble et médiévoïde peut mieux nous faire comprendre notre ancienne littérature et devrait être cité en exemple par tout bon prof de lettres ou de civilisation (?) qui se respecte! Et nous devons remercier DSK pour cette contribution importante à l'expansion de la culture dans le respect de la tradition. J'ai dit!
Envoi: Ô Prince! Un jour, peut-être y aura t-il une vraie culture et nous serons tous au courant du réel de notre histoire, de notre littérature sans les clichés qui les bidonnent!