Refuser le purisme est un grand pas vers le véritable amour de la langue, vers la culture féconde, joyeuse et gourmande. C'est l'apanage de ceux qui, friands et fervents, aiment à la fois savourer Cornelle et Racine et se complaire en lisant Les Pieds-Nickelés ou Pierre Devaux .Ceux qui se délectent du français dans tous ses états, dans l'histoire comme dans l'espace: De Villon au créole, de Rabelais aux patois!
Et qui apprécient la formation de mots dits "franglais".Passons sur "paquebot" et "handicapé" qu'on ne veut plus voir comme anglicismes et regardons "looser"! Ah! "looser", le perdant... que les anglais écrivent loser, avec un seul "o", le tout venant du verbe "to lose" indiquant qu'on a tout perdu, voire même les saucisses.
Or, loose(pluriel lice) c'est le pou! oui, le pou de la débine, le pou de la misère! Quelle merveille, cette évocation, quand on parle d'échec, de perte! Loose s'est aussi l'évadé, celui qui s'échappe! Et même, ce mot évoque le lit défait, le manche branlant de la casserole! ainsi que les cheveux dénoués et le faux-contact électrique... C'est, de surcroîi le lâche,la diarrhée qui déssèche et j'en passe...
Bref, en orthographiant "looser" au lieu de loser, le franglais a étendu le champ poétique du mot anglais dans un brouhaha sémantique du plus bel effet! Or la vie humaine c'est la quête du sens: aucune bête ne l'aurait fait! Sauf moi.
L'erreut est souvent féconde.et c'esrt une maïeutique. N'ai-je pas tort de le dire? 'est bien la preuve!