La face cachée de Milan : Episode 1

En ce début du mois de juin, après une saison fatigante et stressante, les champions d’Italie sont en vacances. Le mercato devient le centre de l’actualité et les dirigeants s’amusent à jouer avec nos nerfs. Alors on fait quoi? Soit on entre dans leur jeu (ce qu’on a déjà un peu fait) ou on peut aussi passer l’été à fêter, chanter comme des écervelés « Siamo noi i campioni dell’Italia » ou célébrer le prolongement de contrat de Seedorf. On pourrait revenir sur les matches épiques de la saison, couvrir d’éloges nos champions, notre entraineur révolutionnaire…

On pourrait continuer à célébrer le Scudetto mais on a bien fêté, on a donné du poids à ce titre merveilleux et mérité mais le secret des vainqueurs est de se remettre immédiatement au travail après une belle victoire et surtout ne pas se reposer sur ses lauriers. Le vainqueur fait donc une belle fête et puis il pense au futur. D’autres sites célébratifs sont à votre disposition ailleurs. Un blog auto-célébratif, c’est trop facile, ça devient vite ennuyeux et répétitif. Après cette longue introduction inutile, vous êtes tous en train de penser qu’on va parler du futur, du mercato, de la mezza’la! Et non non non! Désolé de vous décevoir mais on va s’amuser un peu en repensant avec nostalgie à l’autre Milan. L’horrible Milan. Celui des joueurs immondes qui ont porté notre glorieux maillot. La liste est longue, elle fait froid dans le dos et on se demande comment Milan a pu gagner autant de titres avec autant de chèvres! Je suis certain que vous avez oublié beaucoup d’entre-eux mais vous allez vous en souvenir maintenant. Oh oui!

GARDIENS
On va commencer ce petit rappel avec les gardiens. Certains ne le savent peut-être pas mais Milan a engagé Lehman en 1998 (on peut croire qu’il était jeune mais il avait déjà 30 ans!) : une catastrophe! Le peu de fois qu’il a « défendu » les cages, il s’est illustré avec quelques belles bourdes avant de dégager six mois plus tard et de connaitre de belles années de carrière en Angleterre et en Allemagne. Il a donc été un beau flop mais pas le pire. Peu avant lui, il y a eu Angelo Pagotto, jeune gardien très prometteur, titulaire en Nazionale -21 ans et à la Sampdoria mais véritable flop à Milan. Il a ensuite vécu sa carrière entre Serie B et Serie C et a fait partie de la longue liste de gardiens (Lehman, Pagotto, Ielpo, Antonioli, Taibi…) qui n’ont jamais réussi à détrôner Sebastiano Rossi avant son déclin et la progression d’Abbiati.

L’AC Milan n’a jamais vraiment donné une grande importance au poste de gardiens mais le club est tombé bien bas avec Zelijko Kalac, le grand (en taille) gardien australien dont on se demande toujours comment il a réussi à atterrir à Milan (même comme 3ème gardien…). Terminons le petit tour des gardiens légendaires de Milan avec Eleftheropoulos! Il était tellement talentueux qu’il n’est resté qu’un mois à Milan : juste le temps de commettre quelques belles erreurs durant les matches amicaux d’été. Les Rossoneri ont donc tout fait pour se débarrasser très rapidement de cette passoire.

DÉFENSEURS
Des Baresi, Maldini et Thiago Silva, il n’y en a pas à tous les coins de rue, c’est une certitude. Mais certains défenseurs ne devraient même pas être considérés comme tels et pourtant, certains ont malheureusement croisé le chemin de Milan. Ils sont tellement dangereux, qu’ils peuvent presque être considérés comme des attaquants adverses. Les Rossoneri ont une mauvaise habitude : recruter les joueurs qui marquent contre eux. On pourrait en écrire un article tout entier Galliani & co ont encore fait plus fort, ils ont acheté une demi-équipe à l’Ajax champion d’Europe 1995. Parmi ceux-ci, Michael Reiziger qui n’a joué que 10 matches (catastrophiques) en une saison avant de jouer 6 ans à Barcelone (et oui, le Barça n’est pas né en 2008 et n’a pas toujours été « la plus grande équipe de tous les temps »). Avec lui, il y avait son pote Winston Bogarde, une armoire à glace qui aimait le bling-bling. A son arrivée, Capello avait affirmé : « Avec lui, on n’encaissera plus rien sur les ballons aériens » : jamais Milan a autant encaissé sur les balles aérienne cette saison. Don Fabio n’a pas toujours été très heureux avec les déclarations car lors de l’arrivée de Dario Smoje en 1997, il avait dit : « Avec lui, on n’encaissera plus jamais un but sur un centre« . Premier match, premier but encaissé sur un centre. Grâce à son talent, il a même eu l’immense honneur de porter durant 5 années le glorieux maillot de La Gantoise. Passons la frontière, direction la France. En 1994, Zinedine Zidane et Lilian Thuram connaissent leur première convocation en équipe de France, le début d’une immense carrière. Ils sont accompagné de Bruno N’Gotty… Malheureusement, leurs points communs s’arrêtent là. Après quelques belles années au PSG (et un coup-franc décisif en Coupe des Coupes, la C2 pour ceux qui ont connu), il passe à Milan en 1998, considéré comme « le nouveau Desailly ». Après plusieurs heures de réflexion, on n’a pas trouvé de point commun entre les deux joueurs, enfin si, peut-être un seul. N’Gotty a tout de même été décisif (pas seulement avec ses erreurs défensives) avec le but du 2-3 à Bologne lors de l’année du Scudetto en 1999 (Comment Milan a réussi à être champion avec cette équipe?). Un superbe coup-franc que s’était procuré Mohammed Aliyu Datti lors de son unique apparition à Milan mais on en reparlera avec les attaquants… lui aussi a connu une grande carrière après son passage à Milan. On va rester en France, avec un grand espoir du football français de 1996-1997 : Samir Beloufa. Son avenir semblait radieux et à 31 ans, il évolue au Royal Olimpic Club de Charleroi-Marchienne, troisième division belge. Avenir radieux, tout est relatif! Mais il a quand même été champion d’Italie avec l’AC Milan et était considéré comme « le nouveau Baresi »!!!!!!!!!!!!!!!! De manière générale, quand un joueur est le « nouveau quelque chose », il vaut mieux l’éviter. Ça porte une poisse incroyable : nouveau Zidane, nouveau Van Basten…

CONCLUSION
Attention les amis, ceci n’était qu’un petit aperçu, la partie visible de l’iceberg. Les prochains articles vous rappelleront vos pires cauchemars : il reste 19 défenseurs à vous (re)-présenter (et il n’y a ni oddO ni Favalli dans la liste)! Sans compter les 13 milieux de terrains et les 15 attaquants! Et oui, Milan est un grand club européen et mondial mais cela n’empêche pas d’engager des joueurs scandaleux, des flops vraiment incroyables dans certains cas. D’un certain côté, heureusement qu’ils sont là. Il y a toujours eu et il aura toujours des joueurs bidons, ils nous rendent fous quand ils sont là, ils nous font mourir de rire quand on y repense avec nostalgie (ou pas), alors qu’est-ce qu’on ferait sans eux? On attend les prochains avec impatience… ou pas.

Article rédigé par admin Sansel svp.
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