Nafissatou Diallo
Demain, lundi 6 juin 2011 risque d’être le jour le plus triste et le plus long de Dominique Strauss-Kahn et de ses proches. Comment balayer l’évidence, la parole d’une femme dont les détectives n’ont pu trouver la moindre faille ? Comment procéder pour s’en sortir ? Faut-il plaider coupable et négocier sa peine ou s’engager dans un bras de fer avec le ministère public et risquer une fin de vie apocalyptique dans les geôles américaines si l’on est reconnu coupable ? Plaider non coupable, vous l’aurez compris, dans ce dossier malgré l’assurance voir le zèle de ses conseils est un vrai poker menteur…mais enfin…
Tel est le dilemme que les avocats de DSK et de toutes les équipes de conseillers (toxiques ?), d’enquêteurs et de tous les rats qui s’agglutinent autour de l’argent du couple, sans forcément se soucier de l’avenir judiciaire de l’homme. Ces gens ne reculent devant rien, malgré les dépenses déjà engagées et qui vont se chiffrer en millions de dollars, au bas mot, plus de 7 millions, simplement pour cette première phase… Ils lui diront sans doute de plaider non coupable pour que le procès ait lieu dans 6 mois, voir un an, de façon à bien se sucrer encore et encore. Les Américains assistent médusés à cette débauche de moyens.
N’ayant pu discréditer la plaignante , les défenseurs de DSK sont désarmés tandis que la défense aurait des cartouches pour demain. On parle de témoignages enregistrés en France. Info ou intox ? On le saura demain. Mais enfin, ce n’est qu’« une femme de chambre » selon Yvette Roudy, « il n’y a pas mort d’homme » pour Jack Lang, c’est un « troussage de domestique » pour Jean-François Kahn. Renchérissons, « ce n’est qu’une noire, et surtout une africaine ». Mais, beaucoup de personnes risquent de déchanter. Tout pue. Un vrai retour à l’esclavage où, il était autorisé, puisque les esclaves étaient des biens meubles et non des hommes, de faire d’eux tout et n’importe quoi. De voir des femmes entrer dans cette danse, surtout des africaines comme Dossou Conte, ça fait mal, très mal même….
Pour conclure ce petit billet dominical, je souhaite dire que cette idée du prix de la liberté et de l’honneur est pour moi indécent. Jouer sur le mensonge à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes en tentant de discréditer une personne, ce ne sont pas mes valeurs. C’est plutôt le prix du déshonneur. Ce soir sur M6, Zone Interdite, à 20h30, fait la radioscopie de ces relations sexe et pouvoir…
Bon dimanche !