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Test de Might & Magic : Clash of Heroes

Publié le 04 juin 2011 par Axime
Test de Might & Magic : Clash of Heroes

Sorti sur DS l'année passée, Clash of Heroes n'avait pas remporté un franc succès auprès de la masse populaire, malgré une qualité globale indéniable. Système de jeu efficace et original, univers envoutant, narration réussie, Clash of Heroes avait pourtant tout pour plaire. Ubisoft nous sort cette fois un portage sur consoles de salon afin de nous faire replonger dans l'univers enchanteur de Might & Magic. Troquer le stylet pour la manette peut paraitre difficile dans un gameplay aussi bien adapté au double-écran. Alors, les développeurs ont-ils réussi à préserver la magie ou bien ce portage s'essouffle-t-il dès les premiers démons terrassés ?
Le jeu de stratégie et réflexion, meilleure définition du soft de Capybara Games, propose un univers fantastique des plus envoûtants. La paix règne sur le monde d'Ashan depuis quelques temps déjà et les elfes vivent en parfaite harmonie avec leurs voisins humains et autres magiciens. Malheureusement vient le jour où un artefact qui permet aux nations du bien de conserver l'avantage sur les démons, la griffe d'Astreinte, est volée. Du coup, ces derniers ne se font pas prier et profitent de l'occasion pour revenir semer la pagaille. Au moment de l'étrange disparition de l'objet sacré, une réunion secrète organisée par différents chefs se voit interrompue par une puissante créature, venu chercher la griffe. Dans la bataille, les dirigeants perdent la vie, ajoutant une touche de chaos supplémentaire et laissant leurs enfants seuls, tristes et désireux de revanche. Malheureusement, les adversaires démoniaques sont trop puissants pour les jeunes combattants et ils n'ont d'autre choix que de s'enfuir. Commence alors la magnifique aventure de Might & Magic : Clash of Heroes HD...

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Le joueur débute dans la peau d'Anwen, une jolie elfe qui vient de voir son père mourir et son village être brûlé par les monstres. Elle laissera sa place au bout de quelques heures d'autres personnages, se comptant au final au nombre de cinq, tous appartenant à une faction différente et ayant chacun un pouvoir spécifique sur le terrain, pouvant être lancé lorsque la jauge de mana est pleine. Plutôt formée à la chasse aux animaux qu'aux êtres maléfiques, elle doit apprendre les bases, permettant par la même occasion au joueur de se familiariser avec le concept original de Clash of Heroes HD par le biais de divers petits tutoriels en début de jeu. Chaque joueur reçoit une moitié de terrain sur lequel sont aléatoirement disposées ses unités, se plaçant toujours le plus près possible de la ligne de front. Pour activer ses troupes, il faut les regrouper par lignes de trois. Verticalement, on crée un groupe d'attaque, horizontalement un mur de défense. Dès que trois unités sont activées, elles vont se placer au plus près de la ligne qui scinde le terrain en deux, derrière les défenses, s'il y en a. Chaque début de tour, le joueur reçoit trois points d'actions qu'il peut utiliser en déplaçant une unité ou en la supprimant. Cela peut être très utile car lorsque une unité est supprimée et que les troupes derrière viennent s'activer sur un combattant seul placé devant, cela crée une activation indirecte et octroie ainsi un point d'action bonus. Il est parfois possible d'activer plusieurs murs et groupes d'attaque en une seule suppression, donnant plusieurs points d'action bonus ! Les unités ainsi activées acquièrent alors un temps de chargement qui diminue à chaque tour. Il faudra donc anticiper les attaques ennemies et créer des défenses en conséquence, tout en réfléchissant à ses propres attaques. Lorsque ce temps de préparation est terminé, l'assaut est lancé et les unités se dirigent vers la ligne de fond de l'ennemi, en attaquant au passage les unités adverses se trouvant sur la ligne. Cela fait, elles viennent se stocker dans la réserve et pourront être à nouveau rappeler plus tard, ce qui demandera d'ailleurs un point d'action.
Il existe aussi des unités d'élite et légendaires prenant plus d'espace sur le terrain et qu'ils faut acheter dans diverses petites échoppes. Chaque faction possède son propre type d'unité. Les elfes peuvent ainsi attaquer avec des dragons alors que les humains ont à leur disposition des anges et les nécromanciens des chevaliers démoniaques. Elles ont un temps de chargement plus long mais aussi une barre de vie plus conséquente. Or, cette barre de vie est aussi celle d'attaque et si l'on enlève des vies à une unité d'élite, il est ainsi possible d'affaiblir son attaque, minimisant les dégâts. A cela s'ajoute d'autres complexités comme par exemple les liens ou les fusions. Les premiers sont créés lorsque deux formations de même couleur sont activées, renforçant ainsi leurs vies. Les fusions se font lorsque deux groupes d'unités de la même couleur sont activés l'un au dessus de l'autre, les rendant là aussi plus puissants. Enfin, il faut savoir que plusieurs artefacts peuvent être trouvés tout au long de l'aventure dans des coffres ou même donnés en récompesne par des ennemis vaincus. Ceux-ci apportent une capacité spéciale au héros, en plus de son pouvoir de personnage. Il est ainsi possible de ressusciter avec quelques vies après s'être fait tuer, ou bien avoir simplement 25% de vie en plus.

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En plus de cet aspect puzzle game stratégique, le côté RPG est lui aussi présent comme dans tous les Might & Magic. Ainsi, à chaque combat, des points d'expérience sont récoltés pour le personnage. Celui-ci peut atteindre le niveau 10, et chaque évolution améliore ses points de vie. Les unités peuvent quant à elles aller jusqu'au niveau 5, chaque palier atteint améliorant la force et les vies de ces troupes. Pour avancer de zone en zone, de combat en combat, il faut se déplacer en avançant sur des sigles, délimitant les routes qu'il est possible d'emprunter. Gros défaut, chaque changement d'environnement et chaque nouveau combat est ponctué d'un chargement de plusieurs longues secondes. L'argent, l'or et le bois trouvés dans des coffres ou gagnés après les batailles, permettent de racheter des unités d'élite qui, lorsqu'elles meurent, ne peuvent être réutilisées dans un prochain combat, contrairement aux unités de base présentes en quantité illimitée.
Le mode solo permet de tenir 40 heures pour terminer le jeu complètement, l'histoire étant longue et prenante, complétée aussi par des quêtes annexes. Celles-ci permettent soit d'aller combattre une cible, soit de résoudre une énigme. Dans ceux-ci, il faut détruire toutes les unités ennemies en un seul tour. Il n'existe qu'une seule façon pour réaliser cette action et il faudra bien souvent se creuser les méninges et essayer plusieurs fois. Que ce soit en ligne ou en local, il est aussi possible de faire des duels avec un ami, ou un inconnu pour les plus aventuriers. C'est en jouant au solo qu'on débloque les personnages pour le multi, chacun possédant un pouvoir spécial, accessible en cours du partie après avoir subi des dégâts ou en avoir infligé à l'ennemi, comme en solo. Cela peut être une pluie de flèches, ou encore un orage qui fait tomber la foudre à plusieurs endroits du terrain de l'ennemi aléatoirement. Le mode coopératif ajoute une autre dimension à Clash of Heroes. Que ce soit en ligne ou offline, il est possible de jouer des duels à deux contre deux. La barre de vie, les pouvoirs des héros et l'espace de jeu sont ainsi doublés. Il est préférable de réaliser ses parties avec un ami ou en chat car sans stratégie commune, cela devient vite la galère et il faudra rapidement se rabattre sur le mode un contre un, très sympathique lui aussi. Aucun timing ne vient stresser le joueur, même si son absence pourrait parfois être à déplorer contre certains adversaires de mauvaise foi qui peuvent ne pas jouer pour nous obliger à quitter.

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Enfin, il faut savoir que Clash of Heroes HD mérite son suffixe "Haute-Définition". Les décors sont variés,colorés et agréables à parcourir. Le titre d'Ubisoft nous emmènera de la forêt elfique à l'enceinte d'une cité fortifiée humaine en passant par des grottes sombres et sordides. On se plait à se balader dans cet univers enchanteur qui n'est pas sans rappeler celui du Seigneur des Anneaux ! Ashan n'a ainsi rien à envier à la Terre du Milieu, si ce n'est peut-être Orlando Bloom. La bande-son n'est elle aussi pas en reste et propose des thèmes épiques, surtout durant les combats, ainsi que des mélodies plus douces lors des phases d'exploration. Les dialogues sont sous forme écrite et seule une voix-off anglaise sera audible durant les quelques cinématiques venant ponctuer l'aventure.


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