La finale inédite entre le premier de la saison, Toulouse, et l’invité surprise, Montpellier, a tourné à l’avantage du Stade Toulousain. Avec une victoire brouillonne mais précieuse (15-10), ils soulèvent leur 18e bouclier de Brennus.
- Jean-Marc Doussain, la révélation toulousain à la mêlée
Une domination stérile
Le Stade Toulousain, favori de cette finale, entre les premiers en action dans cette finale 2011. Avec leur pack conquérant, Toulouse s’installe dans le camp montpellierain. Mais malheureusement pour les Rouges et Noirs, David Skrela n’est pas dans un grand jour et manque les pénalités que lui offrent ses « gros ».
Avec 3 pénalités consécutives ratées, Toulouse laissent filer des points. Il n’en faut pas tant à Montpellier pour jouer leur chance à fond. Respectant leur philosophie de jeu, les coéquipiers de Fulgence Ouédraogo tentent quelques brillantes incursions dans le camp toulousain. A force de laisser leurs adversaires prendre confiance, Toulouse encaisse un premier essai par Timoci Nagusa, le seul essai du match.
Stupeur au Stade de France où David prend le pas sur Goliath. Montpellier retourne aux vestiaires en menant 7-3. Tout est encore possible pour les 2 équipes.
Toulouse use Montpellier
Au retour des vestiaires, Toulouse revient avec la même domination territoriale. En première mi-temps, ils ont passé 71% du temps dans le camp de Montpellier. Mais David Skrela n’est toujours pas en réussite au pied. Avec seulement 2 pénalités sur 7 tentatives, l’ouvreur laissent filer des points qui auraient permis à ses coéquipiers de souffler un peu.
A défaut, Toulouse a continué son travail de sape. Manifestement plus affûtés physiquement, le pack toulousain a grignoter peu à peu du terrain, pour offrir toujours plus de munition à leurs buteurs. Cette fois c’est Nicolas Bezy qui prend le relais et ne manque pas les 2 tentatives qui permettent aux siens de passer devant pour la première fois de la rencontre.
Il n’en fallait pas tant à l’expérimentée équipe de Toulouse pour les mener à la victoire finale. Il reste alors 10 minutes à jouer et on ne voit pas comment Toulouse pourrait manquer son 18e titre de champion de France. Malgré un barroud d’honneur de Montpellier, avec un très bon François Trinh-Duc, les héraultais ne trouvent pas la brève. Toulouse récupère le ballon et l’arbitre siffle la fin du match.
Montpellier n’a pas démérité pour sa première finale de Top 14. Ils ont offert un vent de fraîcheur sur les phases finales mais leur manque d’expérience des grandes épreuves a joué en leur défaveur. Félicitation au dauphin et bravo au vainqueur !