Le manufacturier de pneumatiques Pirelli s'est dit favorable à une interdiction des changements de pneumatiques lors d'une interruption de course faisant suite à un drapeau rouge, afin d'améliorer le spectacle, même si la sécurité peut en pâtir.
On se rappelle notamment que dimanche pour la course à Monte-Carlo, une situation identique avait été grandement favorable à Sebastian Vettel. Celui-ci était en grande difficulté face à Alonso et Button à cause de ses pneus endommagés mais l'accident de Vitaly Petrov menant à l'agitation des drapeaux rouges a tué le suspense : au restart, les pilotes avaient tous des pneus neufs et Vettel a à nouveau pu contrôler la course.
Les dépassements étant déjà rares sur ce circuit, si la règlementation autorise ce genre de choses, il est évident qu'un pilote qui écrase le championnat mais qui a soudainement une petite faiblesse, tel que Vettel dans ce cas, n'a pas à se soucier d'une interrpution de course. « Je peux comprendre que l'on fasse attention à la sécurité mais je me mets dans la peau des fans. Beaucoup de gens m'ont interpellé pour me demander "Pourquoi sont-ils autorisés à changer leurs pneus à ce moment-là ?" » a déclaré Paul Hembery, le directeur de Pirelli Motorsport. « Cela a retiré quelque chose à la course et la principale question était : auraient-ils résisté ? C'est ce que nous nous demandions tous à six tours de l'arrivée et il y allait y avoir beaucoup d'excitation. Sebastian Vettel serait-il parvenu à conserver l'avantage ? Nous ne comprenons pas vraiment cette règle et nous devrions peut-être demander aux équipes quelles sont les raisons pour lesquelles elles seraient autorisées à changer de pneumatiques. S'il n'y en a pas, il faudra peut-être penser à revoir le règlement. »