de Tahar Ben Jelloun .
Points (1998)
Editions du Seuil (1997)
313 pages
Roman, Maroc
Résumé
Un destin funeste a voulu que Zina, l'héroïne de ce roman, soit conçue durant une nuit frappée de malédiction, une nuit de l'erreur durant laquelle il ne fallait rien concevoir. Frappée par le
sort, maudite à jamais, elle sera une enfant, une femme en marge, celle par qui le malheur arrive. Zina fera de la cruauté sa façon d'être au monde et se vengera des hommes captivés par sa
beauté.
Tahar Ben Jelloun, comme dans ses autres ouvrages, nous décrit la violence des rapports entre l'homme et la femme, l'érotisme, l'amour inquiet du pays, la passion de la liberté...
Mon avis
Tahar Ben Jellou est né au Maroc en 1944. Lors de ses études de philosophie à Rabat, Tahar Ben Jelloun connaît le début d'une répression estudiantine. En 1965, beaucoup d'étudiants manifestent
dans les grandes villes du Maroc mais les autorités réprouvent, et le jeune homme est accusé d'avoir organisé les émeutes. Il est envoyé avec 94 autres de ses camarades en camp disciplinaire de
l'armée en 1966. Il n'est libéré qu'en janvier 1968 et reprend ses études. Il s'exile en 1971 en France et se spécialise dans la psychiatrie sociale. Son premier recueil de poésies est publié un
an à peine après son arrivée et Le Monde s'intéresse à lui. Il devient pigiste dans ce grand journal et publie un roman en 1973 'Harrouda' chez Denoël qui fait grand bruit chez les maîtres à
penser comme Beckett ou Barthes. Jusqu'en 1981, Tahar continue à publier des poèmes et des articles. Son second roman 'La Prière de l'absent', puis en 1983 'L' Ecrivain public', récit
autobiographique, sont de véritables succès littéraires. Egalement essayiste, Jelloun n'hésite pas à s'engager pour des causes nobles comme le problème du racisme. En 1987, il reçoit le
prestigieux Prix Goncourt pour son livre 'La Nuit sacrée'. Ecrivain insatiable, Tahar Ben Jelloun écrit des dizaines d'ouvrages, dans presque tous les genres, son oeuvre poétique est d'ailleurs
rassemblée en un volume au Seuil. Témoin révolté des crises du monde arabe, il publie en 1991 'La remontée des cendres', consacré aux victimes anonymes de la guerre du Golfe, et 'Le Racisme
expliqué à ma fille' (1998), ouvrage traduit dans le monde entier, et même en espéranto ! Son oeuvre est peuplée de personnages marginaux, en quête d'identité sexuelle et sociale. En 2008, il est
nommé au jury du prestigieux prix Goncourt.