Dans une forme insensée de cette vie...
Dans une forme insensée de cette vie,
On ose croire que tout est parfait,
Mais ce n’est qu’un méfait,
Rien qu’une envie…
Les gens croient au bonheur inconditionnel,
Mais ce n’est que passionnel,
On se fie sur les aspects sensationnels,
Mais cela n’est que criminel,
Un plaisir d’un soir,
Commençant par un simple bonsoir,
Qui se prolonge par une nuit remplie de plaisirs exaltants,
Et qui se transforment en un matin frigorifiant,
Humer cette odeur,
Qui n’est encore que fraîcheur,
D’une nouvelle fleur,
Dont tu as conquis le cœur,
Elle t’ouvre ses bras,
Bien malveillants,
Elle connaît vos petits jeux mesquins,
Depuis qu’elle s’est fait poser un lapin,
Les cicatrices y sont encore,
Elle a obtenu le plus haut des scores,
Elle a atteint son ultimatum,
Le maximum,
Ce sentiment fait si mal,
Pétale après pétale,
On t’arrache volontairement tes atouts les plus précieux,
Sans qu’ils n’aient une goutte d’amertume, ils ne sont que vicieux,
Une corneille vient se poser sur les branches de l’arbre non loin,
Ses plumes d’encre noire imposent leur diablesse,
Son bec tranchant venant pigosser dans les plus profondes de tes racines,
Elle veut se forger une place dans tes entrailles tellement que tu l’hallucines,
Chaque fois qu’ils se manifestent,
Tu protestes,
Fleurs qu’ils butinent,
Ne sont que pour eux la seule chose qui les fascine,
Ils voient la dentelle qui cache tes atouts,
Les bourgeons qui sont sur le point d’éclater,
Se font piétiner lorsqu’ils sont ouverts prématurés,
Ils en font un brise-tout…
Le fruit,
Cet élément de toi qui est recherché par tous et chacun,
La source de passion qui ne formait qu’un,
N’est que détruit,
Ils nous considèrent comme un spectacle,
Comme un réceptacle,
Quand plus personne n’est là pour te vider,
Tu prétends dire que tu es là pour nous aimer,
Tu te crois où toi ?
Dans un monde où tu es roi ?
Tu crois que tu as tous les droits,
Pour former chez nous le désarroi ?
On en oublierait presque Dieu et nos dévotions,
On vit dans une société où tout est abandon,
Mon frère, il n’y a plus de place pour les sensations et les émotions,
On ne vit que dans un monde en démolition,
Les hommes veulent qu’on soit à leur soumission,
Que notre cœur se retrouve dans leur prison,
Nus dans notre regard,
Sous leur fameux dard,
Lors d’un fameux rancard,
Tu te retrouves dans leur brouillard,
À vouloir faire la cour,
Comme des vautours,
Ôtes ta main de sous mon jupon,
Je ne suis pas pour ce jeu de liaisons,
Laisse-moi partir mûrir,
De cette prose à n’en plus finir,
L’amour n’est pas un sentiment qui faut considérer comme un jeu,
C’est une invention des plus chères de Dieu,
Ne le réduit pas à une seule et unique préoccupation,
Celle de l’évacuation de ton fluide sous pression !