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Au quart de l’aube qui vient 1.2

Par Pantsavarts

Il n’a pas de mots il n’a que des reflets dans l’ombre des soliloques solides loques qui abritaient un coeur

Tranche acérée un cœur arraché un cœur qui sèche en dehors un cœur qui momie s’enfuie sans un cri ôtant la bandelette dans sa course haute des reins

Il n’a pas d’autres

ni places ni audaces

ni espoirs solidaires en tout à ses doigts qui le broient qui l’éteignent sans douceur et au loin elle de ses regards bleus saisie autre chose elle voit diffracte l’odeur de sa sève passe par un prisme et le cristal ment il n’accuse pas non il récuse les doutes vus au travers de cette mauvaise lumière il récuse tout ce qui l’a abimé poussé dans l’abime plongé dans les abysses où l’eau ne sourit jamais

Tranche acérée un coeur peut-être il était il était oui lui aussi je parfois jeu jamais

Il n’a plus de mots il n’a que des reflets dans l’ombre élastique du troc des hauts plateaux qui habitent si loin que le train n’y passe pas ni rails ni jetée ni bateaux sans port

il n’a plus que des attaches et des rives

Dérive oui

D’un coup entrer la tête au fond de la bouteille entrer les mains plonger à se cogner le nez trop au fond trop se briser comme miettes que voilà miettes mon nouveau surnom miettes qui se voile d’un grain quand approche la mouette that’s not the shape of my heart et il s’engouffre s’entrouvre se poursuit lui même dans le gouffre comme si c’était le goulot du mépris et qu’il se succède en plusieurs nids

Alors tu ris d’un acide mauvais tu ris et ça crisse sur le sable l’effet du vent qui enlève toutes les dents toutes les chairs tous les os remparant tout avec le sable noir grain par grain

le vent ? où ça ? il ne souffle pas dans l’oeil du cyclone rien ne souffle mais à la fin je finira en morceaux comme miettes morceaux petits débris arbrisseaux arrachés miettes de peu

Outrepart comme ailleurs en un temps de mensonge comme à coté du cristal tout au travers même la lumière ment

Je ne jette rien encore que oui j’ai jeté mon coeur j’ai lacéré mes tissus

j’ai endeuillé mon sang et dans mes rêves je tisse plus d’un linceul

j’ai découvert entre mes os la parenthèse du désert l’assèchement des sens.


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