Voici la description du projet par son géniteur : « Rencontre d’une heure découpée en trois moments forts : l’hôte de la soirée et des chroniqueurs discutent des arts issus des Afriques (Afrique, Antilles, Amériques…), en se focalisant notamment sur les littératures, les arts de la scène, les arts de la représentation (peinture, sculpture, mode). Puis un ou deux artistes seront conviés à présenter leur travail. Enfin, une discussion ouverte entre les invités et les personnes du public sur un thème plus ou moins léger touchant les Afriques conclura la rencontre »
La première rencontre s’est tenue le 31 mai dernier avec, comme chroniqueurs en première partie : Joël Agbotan, Aurore Foukissa, Réassi Ouabonzi et Joss Doszen, qui ont échangé autour des œuvres de Lauren Ekué (Icône urbaine, Ed. Anibwé), Sundjata (Kalashnikov Blues, Ed. Vents d’ailleurs), Wilfried Nsondé (Le Cœur des enfants léopards, Ed. Actes Sud) et Léonora Miano (Blues pour Elise, Ed. Plon).
Liss Kihindou était l’invitée du jour, elle a eu l'occasion de parler de sa dernière parution, L’Expression du métissage dans la Littérature africaine (Ed. L’Harmattan). Ce thème était également au cœur de la discussion par laquelle la soirée s’est terminée, chacun exprimant ce qu’il pensait du couple mixte : y en a-t-il trop ? Pas assez ? Phénomène de mode ? Couples liés par l’intérêt ou véritable expression de l’amour entre deux êtres qui se sont trouvés, bien que d’origines différentes ?
Vous l’aurez compris, la palabre était à ce point pimentée qu’une heure n’a pas suffi pour satisfaire tout le monde.
C’est avec beaucoup de joie et de reconnaissance que j’ai accueilli cette invitation, même si cela impliquait pour moi de braver les aléas du transport afin de ne pas arriver trop en retard.
Internet a cette formidable qualité de faire se rencontrer les gens, et lorsque ces rencontres se matérialisent, lorsque la discussion autour de la littérature prend ainsi corps, c’est un moment qui peut être considéré comme magique. J’ai ainsi pu rencontrer physiquement Aurore Foukissa et Charline Effa, deux lectrices avec qui j’échange souvent sur facebook. Elles étaient présentes à ce premier rendez-vous des mardis du Loyo, et Aurore en tant que chroniqueuse. L’écrivain Jean-Aimé Dibakana était également de la partie et a contribué à l’enrichissement des débats.
Ainsi, de la même manière qu’Eve fut tirée de côte la d’Adam, pour former avec lui un ensemble plus complet, de même les mardis du Loyo sont nés des jeudi Africa, afin que l’écho autour des littératures et des arts africains soit encore plus important. Penda Traoré, qui anime avec Réassi, alias Gangoueus, les jeudis Africa, était d’ailleurs là. Leur présence à tous deux marque bien la complémentarité des deux concepts, et il ne faut pas penser que c’est suffisant : plus il y a de rencontres de ce genre, mieux c’est pour la promotion de nos littératures, qui restent encore parfois dans l’ombre. Et nous avons besoin de vous pour les mettre plus en lumière.
Venez trinquer à la santé de la littérature africaine, au Loyo dans le 18e ou à Africa Paris dans le 16e, vous êtes les bienvenus. Entrée gratuite !