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Karin Slaughter - Undone : 7,5/10

Par Eden2010
Karin Slaughter - Undone : 7,5/10

Karin Slaughter – UNDONE : 7,5/10

(pas encore traduit en français, mais il date de 2009, cela ne saurait donc tarder)

Dans "Undone"– pas encore traduit en français (du moins ce jour, 3 juin 2011) – Karin Slaughter ose un cross-over personnel et nous retrouvons ainsi des héros récurrents de l’auteur – des caractères appartenant à des « séries » distinctes : d’un coté le Dr. Sara Linton, travaillant à l’hôpital d’Atlanta et de l’autre coté l’agent spécial Will Trent et sa partenaire, Faith Mitchell.

La combinaison, osée, est réussie et respecte l’univers de chacun ; le rapprochement entre Will et Sara est très crédible ainsi d’ailleurs que l’issue de cette rencontre.

Le plus étonnant est que j’avais le sentiment que même sans connaître ces personnages, on peut prendre tout autant de plaisir à les suivre. C’est donc l’occasion de se lancer dans les romans de l’auteur et de découvrir ses personnages préférés.

Heureusement l’auteur évite l’écueil de trop insister sur ses caractères phares ; au centre du roman se trouve bel et bien une intrigue monstrueuse, qui, là encore, est une spécialité de l’auteur et tient les promesses de son patronyme …

L’intrigue :

Une jeune femme est retrouvée au bord d'une route et amenée à l’hôpital où elle se retrouve entre les mains du Dr. Sara Linton : il s’agit d’une jeune femme affreusement mutilée qui a passé au moins dix jours entre les mains d’un sadique qui lui a fait supporter les pires sévices imaginables.

Très rapidement, Will Trent découvre non seulement le lieu où était séquestrée la jeune inconnue mais également une deuxième victime qui a supporté tout autant de tortures que la première – mais qui n’y a pas survécu.

De tels actes ne peuvent avoir été perpétrés que par quelqu’un qui a l’habitude de séquestrer et torturer des femmes dans les pires conditions possibles.

La police n’a pas encore déterminé les compétences de chaque service que déjà deux autres jeunes femmes sont portées disparues, correspondant toutes deux au portrait type des victimes : belles, brunes, fin de la trentaine, ayant du succès, connues pour leur caractère difficile et dominant et qui, par conséquent, n’ont pas d’amis ; et toutes semblent souffrir d’un désordre alimentaire. Mais est-ce là, le point commun ?

Will Trent et sa partenaire Faith, qui découvre jusqu’au moment de cette difficile enquête qu’elle souffre du diabète et qu’elle est enceinte, se lancent à la recherche de l’auteur de ces crimes, passant d’un témoin à l’autre, d’un indice à l’autre, avec toujours en tête la terrible réalité d’une horloge qui égrène les minutes, chaque minute correspondant à soixante secondes que les nouvelles victimes passent entre les mains d’un psychopathe qui ne connaît strictement aucune limite dans la cruauté.

Alors, mon avis ?

Au début, je dois dire que j’étais extrêmement mal à l’aise lors de la description des sévices subis par les victimes. Réalistes, horrifiques, j’avais vraiment du mal. Si vous avez l’habitude de me lire, vous savez que j’en lis, des livres et que l’horreur des situations ne m’effraie pas. Mais certaines choses passent facilement dans un livre d’urban fantasy ou d’horreur, cela m’atteint moins, alors que là, c’est un livre suspense qui est donc censé refléter une enquête réaliste, fictive, mais réaliste. Dans ce roman, c'est justement là où j'étais un peu secouée - c'est réaliste, malade, mais réaliste.

Comme tous les lecteurs de Karin Slaughter je savais à quoi m’attendre, l’auteur nous a habitués à des crimes atroces, elle excelle dans la fantaisie noire de la réalité, mais j’ai tout de même connu quelques instants difficiles.

Une fois l’horreur absorbé, le livre finit par captiver le lecteur, dans le bon sens cette-fois. Les personnages principaux sont bien décrits, chaque caractère croisé sur la route des investigations présente ses particularités, l’évolution de l’affaire est bien amenée.

Et, bien sûr, nous suivons nos héros, Sara, Will et Faith dans leurs difficultés, leurs peurs, leurs doutes, et nous les observons qui s’acharnent avec pour seul but de retrouver le psychopathe auteur de ces enlèvements terrifiants.

Bien que j’étais un peu déçue par la fin, qui m'a parue trop facile et qui manquait de logique, j’ai apprécié ce livre pourtant dense. Le mélange entre l’enquête, les difficultés entre-agences, les relations personnelles et l’atrocité de la situation est très réussie. Si Karin Slaughter n’est pas l’une de mes auteurs préférés, je passe à chaque fois un bon moment avec ses romans qu’on ne pose que difficilement et là, elle signe encore une fois un roman assez réussi.

Toutefois j’avertis les âmes sensibles : abstenez-vous !

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