Electricité :2000 familles seront branchées à Mbanga Pongo

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C'est dans le cadre du projet d'électrification périurbaine intensive financé par l'Aes Sonel et l'Union Européenne (Ue).Le secrétaire du ministère de l'Energie et de l'Eau (Minee) a présidé ce 31 mai 2011 la cérémonie de lancement du projet d'électrification préurbaine intensive au Cameroun, dans la localité de Mbanga Pongo. Cette localité de l'arrondissement de Douala 3ème a été retenue comme site pilote. Le cérémonial de lancement s'est déroulé au quartier « Sous-manguier », précisément au groupe scolaire bilingue Tn. Fritz Gerald Nasako était entouré pour la circonstance de Raul Mateus Paolo, l'ambassadeur de l'Union européenne au Cameroun et de Jean David Bilé, le directeur général d'Aes Sonel. « Mbanga Pongo a été choisie comme zone pilote pour ce projet social d'envergure nationale. A travers ce projet, nous entendons contribuer, à notre façon, aux nombreuses initiatives prises par les pouvoirs publics, en vue d'améliorer les conditions de vie des populations, notamment dans ces localités en pleine expansion autour de nos grands centres urbains, mais dont les populations sont réputées avoir des revenus modestes », explique Jean David Bilé. Ce projet à caractère social initié par le gouvernement, est le fruit d'un partenariat entre la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, Ndlr) et Aes Sonel. Il a pour objectif de réaliser 20 000 branchements sociaux dans les zones périphériques des grandes villes du Cameroun où vivent les populations à très faible pouvoir d'achat.

En effet, c'est en novembre 2008 qu'Aes Sonel a signé à Bangui, avec la Commission économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale, une convention portant sur la construction de 20.000 branchements dans les zones périphériques. Le coût global du projet est 3,7 milliards financés à hauteur de 30% par l'UE à travers la Cemac et à 70% par Aes Sonel. Ce projet national permettra à terme à plus de 20 000 foyers des quartiers défavorisés, d'avoir accès à l'électricité à un coût réduit.

Commission de sélection

Une commission mixte présidée par le Minee fait la sélection des zones éligibles à ce projet. Cette commission est composée des représentants de l'Agence de régulation du secteur de l'électricité (Arsel), de l'Agence d'électrification rurale (Aer), d'Electricity Development Corporation (Edc) du Minee, du ministère des Finances (Minfi) et du ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Minepat). A Douala, les quartiers retenus sont Mbanga Pongo, Mbangue plateau, Mabanda Ces et Songongang. Pour Yaoundé, deux quartiers ont déjà été identifiés à savoir Mbankolo village et Simbock Eloudeng.

A Mbanga-pongo qui est la zone pilote de ce projet, Aes-Sonel est en train de construire un réseau de distribution comprenant 3,5 Km de réseau moyenne tension, 28 Km de réseau basse tension et 7 transformateurs. «Ces travaux vont rapprocher le plus possible le réseau électrique des maisons d'habitation afin de réduire le coût du branchement. Aes-Sonel est ravi de pouvoir s'appuyer sur un partenaire fiable comme la Cemac, afin de contribuer, aux côtés du gouvernement, à faciliter l'accès à la modernité de ces populations urbaines réputées à faibles revenus», présage Jean David Bilé.

A la fin du mois de Juin, date annoncée pour la livraison du chantier de Mbanga-Pongo, Aes-Sonel compte lancer une campagne de branchement à coût réduit pour les populations de ces localités. Le projet d'«Electrification périurbaine intensive au Cameroun », a une durée de quatre ans. Concrètement, l'Ue attend plusieurs résultats. Entre autres, l'analyse prévisionnelle de la demande et l'analyse stratégique du développement des systèmes électriques, l'identification et préfaisabilité des investissements hydroélectriques du plan énergétique régional de la Cemac, l'accompagnement de la gestion commerciale et raccordement de 125.000 foyers en zone périurbaine. La zone d'intervention est la Cemac, en dehors de la Guinée Equatoriale. Le montant global du financement est de 20 millions d'euros (environ 13 milliards de Fcfa). La contribution de l'Ue s'élève à 49% du financement, 5,3% pour la Cemac, 37,5% pour les partenaires associés et 8,2% pour les usagers. « En dehors des villes identifiées, d'autres localités du pays suivront. Elles sont actuellement en cours de validation », rassure Jean David Bilé.